mercredi 12 mars 2014

Demain j'arrête...ou j'continue

Et bein ça y est, je les ai mes quarante-quatre balais (encore une bien belle référence à la ménagère ). Alors y a deux solutions ; soit je considère que 44 ans, ça n'est que deux fois 22 ans et 22 ans c'est un âge bourré de souvenirs estudiantins avec une foule d'ami(es) inoubliables.
Ou bien je prends l'option 44 ans, c'est 88 ans divisé seulement par deux et là, je commande tout de suite un billet pour aller me faire euthanasier au pays du Gouda. Je prends l'option numéro un, le Gouda attendra.
Rien ne m'empêche tout de même de faire un point sur moi-même et ce que, à mon âge certain, je devrais arrêter... ou continuer...

Demain j'arrête :
  • de contourner tous les matins ma balance dans ma salle de bain alors qu'elle ne demande qu'une seule et unique chose, que je la piétine sans pitié la Maso !!
  • d'essayer dans les magasins des fringues tailles 38 alors que je suis abonnée à ce pu.. de chiffre 40 ! Laisse déjà tomber la crème brûlée et le gâteau de semoule de la cantine, tu verras ça peux aider.
  • de zapper les cours de gym du soir sous prétexte que je suis particulièrement éreintée de ma journée, que le temps n'est pas engageant pour mettre un muscle dehors, que mon fils n'a pas envie que je ressorte car a trop besoin ce soir de sa maman. "Ah tu veux que je restes ce soir ? Bon ok mais c'est vraiment pour te faire plaisir."
Ça, c'était pour le chapitre Charlie et son corps qui si elle continue comme ça, va se retrouver dans la catégorie foie, pardon, poids gras ….
Demain j'arrête également :
  • de dire des gros mots devant mon fils, du style dans ton c.., ta gueule, ça fait chier la bi.., fous moi la paix ; il est en CP, il comprend, il répète ; tu veux que je te rappelle la fois ou Watson est allé voir son copain en lui disant : "Mes parents, ils veulent plus que je joue avec toi parce que t'es complètement con ; mas c'est pas de ta faute ils ont dit, c'est celle de tes tarés de parents."
  • de porter des "blue jeans" (ça ça fait bien ringard, j'adore !), rien que des blue jeans ; ouh ouh réveille-toi Charlie y a d'autres fringues dans la vie. Faudrait penser à laisser tomber le look teenager des années 80 !
  • de regarder en Replay la série quotidienne que je n'ose même pas nommer parce que j'ai quand même un peu la honte ; oui ça se passe à Marseille, comment le savez-vous ? Ah vous regardez ? Ah bein chuis soulagée, j'avais peur d'être la seule "quarantenaire" à me dire que j'espérais être davantage du côté du profil de Luna que de celui de cette rabat-joie d'emmerdeuse de Blanche. Rien que le prénom Blanche, ça donne la couleur...
Ça, c'est pour le côté chuis encore vach'ment jeune, je parle et je m'habille comme eux, c'est trop kiffant ; RI/DI/CULE Charlie ; si t'étais perçue comme tel par les "djeuns", tu peux m'expliquer pourquoi quand ils te parlent il t'appellent Madame ? Mais parce que pour eux tu fais déjà partie de la catégorie des vieux !!

Demain je continue :
  • d'effectuer en soirée les pas de danse et chorégraphie qui ont forgé ma réputation bien à moi, même si le rendu frise sans conteste le ridicule !! j'en profite d'ailleurs pour former dès maintenant Watson qui semble d'ores et déjà détenir toutes les dispositions nécessaires pour me surpasser... La Steiser Chorégraphie EST et RESTERA !
  • De progresser en matière culinaire pour éviter de faire de mon enfant un produit labellisé au jambon et à la coquillette. Plus sérieusement, quel bonheur de cuisiner pour son entourage qui sait apprécier la bonne chair . Et puis pour être franche, je suis boostée par un vrai challenge, celui d'épater ma belle maman : "I HAVE A DREAM", celui de l'entendre une fois oui, juste une fois me dire.. bein ne rien me dire justement si ce n'est : "C'est délicieux Charlie, tu me donneras ta recette", et uniquement cela !! Pas de : "Ah tu fais ça comme ça toi ?" (moue interrogative suggestive). "Moi je rajoute du piment d'Espelette, c'est moins fade...". Et toc, prends toi ça dans ta face.
  • de ne pas me prendre au sérieux au boulot comme ailleurs. Vieillir sans rire, c'est vieillir en pire ! Que vivent la connerie, les blagues potaches, les délires, les moments festifs avec les zamis, la famille, voire même les collègues !
  • de surprendre mon "marai" (expression empruntée à la ô combien vénérable Florence Foresti), je disais donc de surprendre "mon marai" pour éviter la monotonie dévastatrice : opération numéro 1, EXIT les culottes PETIT BATEAU tellement confortables, décolorées voire "grisées" par un âge avancée et "détendues" par des formes plus prononcées... C'est là que je me rends compte que je suis à l'opposé de la philosophie de la culotte...
  • d'inviter, de découvrir, de partager encore et toujours plus.
  • de savourer les instants de la vie au quotidien qui la rendent si riche.
Allez, on va s'arrêter là, de toute façon cette liste est une histoire sans fin ; la vie est une succession de "STOP OU ENCORE". Rendez-vous d'ici une demie douzaine de mois pour dresser un petit bilan de ces résolutions trépidantes.

Une chose est certaine, la vie est un cadeau même si parfois, certains de ses moments sont loin d'être joyeux. 
CARPE DIEM est ma philosophie, et j'espère qu'elle le restera.

samedi 22 février 2014

Le salon de coiffure, un sujet épi(neux) tiré par les cheveux

L’arrivée au salon de coiffure est toujours un grand moment de solitude. Ne croyez pas qu’en franchissant la porte du salon, vous allez être accueilli(e) et pris(e) en charge ; c’est généralement tout le contraire ; vous faîtes l’objet de plusieurs paires d’yeux des clients et des coiffeuses qui vous scrutent via les glaces miroirs ; afin de vous rassurer, vous cherchez du regard votre coiffeuse attitrée qui sera sans doute la première à vous adresser un "Bonjour Madame STESER" : ça y est la glace est rompue (si j'puis dire), les autres coiffeuses sont rassurées de vous savoir prise en charge, et les clientes habituées du salon, vous adressent à présent un sourire : ça va, vous êtes une habituée.
Et oui, le salon de coiffure est un véritable cercle fermé et s’y faire sa place nécessite bien une demie douzaine de coupes brushing ou de couleurs anti gris.
Mais revenons à votre entrée dans le salon : on vous a salué(e), souri(e) mais vous êtes toujours laissé(e) à votre sort : c’est une sorte de règle : la prise en charge de la cliente se fait au moment du shampoing ; avant vous n’êtes qu’un cheveu supplémentaire qu’il faudra traiter ; au mieux vous aurez le droit à un : "Je vous laisse vous installer Madame Tiniace" ; au pire , à vous de vous imposer en vous débarrassant de votre manteau et en partant en quête d’une place assise ; le salon étant toujours bondé, force est de constater que l’unique place restante est soit le fauteuil à shampoing dont la cuvette vous empêche de vous adosser complètement, soit le siège à grand-mère à savoir, à casque chauffant intégré qui vous donne le torticolis.
Qui dit rendez-vous chez le coiffeur, dit forcément un bon quart d’heure d’attente qui laisse au client tout le loisir d’observer l’activité du salon ; et ce n’est pas parce que l’on vous aura fourgué le dernier Paris Match (généralement il a déjà été pris d’assaut et vous vous retrouvez avec celui du mois dernier) que votre attention ne sera altérée par la vie du salon, ses morceaux de conversations, les déplacement incessants, les entrées, les sorties …
Tenez par exemple, assise dans votre fauteuil, alors que vous êtes en train de lire un article ô combien passionnant sur les frasques de notre président, un jeune garçon vient de franchir le pas de la porte. Vous faites à présent partie de ses innombrables paires d’yeux qui détaillent du cheveux au pied ce nouvel arrivant ; c’est la première fois qu’il vient, ça se sent tout de suite ; il est là raide comme un piquet, attendant désespérément que quelqu’un vienne à son secours. Vous êtes vous-même gênée pour lui, vous êtes passée par là mais en même temps un tantinet amusée ; c’est la patronne qui s’y colle et ça n’a pas l’air de la ravir et ce, pour deux raisons : la première, c’est un homme ; oui d’accord le salon est mixte mais bon, l’homme n’est quand même pas le cœur de cible ; la deuxième c’est qu’il va pas rapporter beaucoup de pognon celui là ; un bon coup de rasoir et le tour sera joué.
Lui : "Bonjour je viens pour une coupe."
Elle : "Vous aviez rendez-vous ?" Elle sait pertinemment qu’il n’a pas rendez-vous mais a décidé de le mettre mal à l’aise jusqu’au bout.
Lui : "Non, c’est ma maman, Madame De Brise Burne qui m’a conseillé de venir vous voir et qui m’a dit que vous pourriez sans doute me faire passer entre deux clientes."
Et là comme par enchantement, le visage "de glace" de la tenancière se déride et laisse apparaître une sourire digne de Denise FABRE.
Elle : "Oh mais vous devez être Grégoire !! Votre maman nous a tellement parlé de vous : Josiane, quand tu auras fini avec Madame Blondace, tu f'ras le shampoing de Monsieur De Brise Burne ; je m’en occuperais après. Allez vous asseoir, au fond ; on va s’occuper de vous." Et oui, c’est que Madame De Brise Burne, ça n’est pas n’importe quelle cliente : c’est une "aficionada" ; vous en connaissez beaucoup des clientes qui viennent tous les deux jours minimum pour le moindre "épitête" ou racine blanche apparente ?
Et le reste du personnel dans tout cela, parce qu'il y a toujours les autres membres :
- Les autres coiffeuses qui font généralement semblant de bien s'entendre entre elles mais qui s'en collent plein la tronche dès que l'une ou l'autre est absente : "Non mais t'as vu comment elle a nettoyé le bac ??!! y a encore plein de teinture , c'est ni fait ni à faire !!"
- Les apprenties qui rient bêtement entre elles, sont là par obligation et ça se voit comme un cheveu dans une soupe, vous mettent de l'eau dans les oreilles en vous rinçant à l'eau froide et vous massent le cuir chevelu comme un DJ mixant sur sa platine.
- La stagiaire un peu godiche qui ne fait que balayer les cheveux.
Et pourquoi faut-il que la coiffeuse vous parle de tout et de rien pendant qu'elle vous "coupe"?!! 
-"Alors, bientôt les vacances ?" ou "Et le p'tit dernier ça lui fait quel âge ? 6 ans ?!!! Rrrrrrrrrrrrrrro ça passe à une vitesse !" (petit mouvement du poignet rotatif pour souligner son effet) ; sinon il y a aussi le grand classique du "Allez Madame STESER, je vais vous faire un peu travailler." Plus rare mais c'est du vécu, je n'invente RIEN, la coiffeuse qui vous raconte sa vie, ses soucis ses emmerdes : 
-"Depuis que mon frère s'est suicidé, je ne vois plus mes neveux... Oh oui je prends des cachets, c'est quand même moi qui l'ai trouvé...
"...J'ai vendu ma maison bien en de-ça du marché, le lendemain de la vente j'avais une proposition de 50 000 euros plus élevée..."
"...A Noël j'avais super mal au bras ; je pensais avoir une tendinite ; j'ai fait une embolie pulmonaire..."
"...Quand mon fils avait six mois, nous étions en voiture avec son père ; nous avons eu un accident. On venait d'acheter la voiture . Elle avait un défaut de fabrication mais ils ont dit que ce n'était pas cela qui avait provoqué l'accident. Mon fils a perdu un oeil ; depuis il a un oeil de verre et moi je ne vois que ça. De toute façon dès qu'il y a une couille, elle est pour moi. Je pourrais écrire un bouquin !"
Moi : "Ah ça oui vous avez la matière..."
Et vous, vous êtes là à écouter et vous dire mais au lieu de parler, coupe bordel !!! Parce que quand la coiffeuse parle, dans 90% des cas, elle s'arrête et vous regarde dans la glace ou alors elle coupe mais pas du tout concentrée et vous vous retrouvez avec une coupe à la Mireille MATHIEU alors que vous exécrez les franges !!!
Une solution radicale est de bien faire comprendre dès le départ qu'on a envie d'être tranquille, donc on se plonge dans un magazine mais ça, la coiffeuse, elle n'aime pas et elle va tout faire pour vous le faire remarquer : deux solutions, soit elle se met à fredonner l'air qui passe en fond musical (et la coiffeuse n'est que très rarement chanteuse...), soit avec ses deux mains, elle va procéder à un réajustement de votre tête en relevant ou en baissant votre nuque de telle manière à ce que vous ne puissiez plus lire ou que vous décidiez d'abandonner votre lecture tellement votre posture n'est pas confort...

N'empêche que j'adore aller chez le coiffeur, me poser et écouter les tranches de vie des autres clients. Nombreuses sont celles qui se confient, s'épanchent, demandent des conseils ; c'est un délice pour les oreilles, ça vide la tête. A croire que certaine prennent leur coiffeuses pour des psys. Mais quel est donc leur secret professionnel ? Peut-être celui justement de n'avoir jamais aucun secret pour leurs clientes ; on est bien loin du principe de discrétion prôné dans serment d'Hypocrate et plutôt proche du serment d'hypocrite mais c'est pas grave, on est bien, on pense à rien, on s'laisse aller ; sans doute un des rares moments de détente pour les mamans que nous sommes et qui passent leur temps à, comme qui dirait, se faire des cheveux blancs pour leurs enfants...La boucle est bouclée.

dimanche 9 février 2014

Réflexions cinématographiques de haute volée !

On ne peut pas dire que je sois une cinéphile acharnée ; j'aime aller au cinéma comme tout le monde et pour tout dire, je n'y vais que très rarement depuis la naissance de Watson, comme si le temps des loisirs personnels s'était étriqué. L'autre vraie raison, c'est que les goûts de mon mari Sherlock sont particulièrement précis dans le domaine du 7ème art et ne laissent aucune place à la médiocrité, aux sentiments méli-mélo, aux histoires sans pétards.
Et pourtant quoi de plus envoûtant qu'un bon OUT OF AFRICA ?!!! Laquelle d'entre nous n'a jamais rêvé de se faire rincer les cheveux au bord d'une rivière par Robert dont le charme réside non pas dans son prénom un tantinet BIDOCHON mais dans la doublure française de sa voix, dans son physique anguleux et son regard intense ?
C'est dingue, lorsqu'il fait couler l'eau du pichet (le terme pichet gâche un peu la description de la scène j'en conviens, on peut dire cruche si vous préférez), donc lorsqu'il fait délicatement couler l'eau sur les cheveux de Meryl, on y est à sa place !!! on sent le bien être que ce rafraîchissement lui procure, surtout après une journée BANALE, à gambader dans la brousse, faire écouter du Mozart à des singes, se faire une virée en avion privatisé et manger dans des couverts en porcelaine en plein milieu de la savane, en buvant du bon vin.
Ahhh comme j'aurais aimé être cette Meryl STREEP durant cette période coloniale : j'aime le raffinement à l'anglaise qu'elle dégage, sa force de caractère, son dévouement aux autres, sa superbe maison coloniale, pardon sa Ferme dans laquelle on pourrait s'installer du jour au lendemain ; bein oui, des fermes comme ça, c'est sûr que ça fait davantage rêver que la plupart de celles que l'on peut voir dans L'AMOUR EST DANS LE PRÉ...
Y en une autre de ferme qui me tenterait bien aussi, c'est celle dans L'HOMME QUI MURMURAIT A L'OREILLE DES CHEVAUX : encore Robert !!! Avec Kristin SCOTT THOMAS cette fois-ci et cette Kristin, il paraît que je lui ressemble ou plutôt qu'elle ME ressemble ; si c'est pas de la chance ça, ressembler à Charlie STESER, trop d'la balle !
N'empêche que là encore, ce film est une pure merveille de beaux sentiments, de grands espaces et d'une scène TORRRRRIDE : la scène du slow, oui la scène du slow où les corps se rapprochent tellement, que l'on ne pourrait même pas y glisser une feuille de papier aluminium (et oui n'oubliez pas je suis une ménagère typique). Que celle qui n'a jamais été chatouillée par cette scène se dénonce !!!
Dans l'genre bon film "girly", y a également PRETTY WOMAN même si Julia n'est pas si pretty que ça . Pourtant elle semble constituer un vrai fantasme masculin ; faut qu'on m'explique, ok elle est grande, a des mensurations correctes (en toute objectivité) et n'est pas désagréable à regarder ; mais faut pas qu'elle marche !! Par pitié Messieurs les réalisateurs, NE LA FILMEZ PAS EN TRAIN DE MARCHER ! on dirait un pur cow-boy ! Dans PRETTY WOMAN, je croyais qu'elle faisait exprès, que ça faisait partie de son personnage mais c'est pareil dans les pubs LANCÔME !!! Elle a beau avoir des robes à paillettes en or massif, du mascara intégré à ses yeux et une bouche avantageuse (pour rester polie), elle marche comme un véritable camionneur !!! Alors ok elle est plutôt bien gaulée, a un physique avantageux mais elle n'a aucune classe ! L'allure prime sur la beauté ; c'est pas moi qui le dit, c'est mon mari ; en tout cas c'est ce qu'il me disait il y a une bonne dizaine d'années. Tiens c'est marrant il ne me le dit plus ?! Mais ça c'est un autre sujet...

Bon en gros, j'aime les films pleins de bons sentiments qui font pleurer sa race et j'ai pas l'impression que ça s'arrange avec l'âge !!! 

lundi 27 janvier 2014

L'hiver

Ça c'est un beau sujet pour démarrer ce blog ; tout d'suite ça donne envie. Ah l'hiver, quel sujet exaltant, envoûtant, ô combien rafraîchissant. JE HAIS L'HIVER !!!!!!!!!!!!!!!!!!! 
"Calendriairement" parlant, ça démarre le 21 décembre ; calomnies, foutaises, remboursez ! L'hiver, quand on "la chance" de vivre en Île de France, ça démarre précisément le 1er novembre. NOVEMBRE, j'exècre ce mois au plus profond de mon être ; novembre égal dépressions dans tous les sens du terme ; regardez-vous dans une glace et prononcez le mot novembre ; on dirait que vous subissez les foudres d'un gastro-entérite ; et parlons-en de la gastro, GUEST STAR Number One de l'hiver. Entrez mais entrez donc Miss Gastro, je vous en prie régalez-vous de nos entrailles !! Généralement notre amie surgit après une bonne journée de m... Mais oui, vous savez, les journées qui démarrent dans le noir parce que les jours se sont faits la malle dans l'hémisphère sud ; il est 6h30 du mat' vous vous levez, le carrelage est froid ; Après une douche menu vapeur pour contrer la froideur matinale, vous tentez le brushing pour dynamiser votre cheveu ramolli, vous étalez deux couches de crème hydratantes dont une sensée vous "bonneminer". Au petit déjeuner, vous sur investissez dans les produits et autres cocktails vitaminés ; vous buvez votre "cafthé" en regardant dehors ; circulez y a rien à voir, il fait toujours bien noir ; seules sont visibles sur la vitre la trace indélébile de la pluie qui cartonne.
Vous enfilez vos couches de vêtements aux couleurs sombrement éblouissantes et vous sortez prendre votre bus de 47 ; il est 43, votre premier pied dehors sera pour la flaque que vous n'avez pas vue et qui s'invite dans votre chaussure et parcourt votre dim up ; et dire que ce matin vous aviez hésité entre le bon vieux jean et la jupette de midinette ; pas l'temps de se changer, sinon je rate le bus ; le vent qui s'est levé du mauvais pied empêche toute tentative d'ouverture de votre ami le parapluie. Vous courez sous la pluie pour attraper le bus qui, ce jour là, a décidé de passer en avance... vous le regardez passer, le regard vide, navré dégoulinante du cheveux aplati ; à cet instant vous vous dîtes que la journée commence bien et ce n'est pas fini...
Vous arrivez en retard à votre boulot car votre RER a subi les conséquences d'un accident grave de voyageur ; et oui c'est la saison qui veut ça, carton plein en hiver. Assise à votre bureau, vous tentez désespérément de vous réchauffer les pieds comme le reste ; le chauffage dans le bâtiment n'est pas encore allumé pour cause de restrictions budgétaires. Dehors, le couvercle de Baudelaire a pris ses quartiers (d'hiver.)..
Vient la fin de la journée, le temps de rentrer chez vous, home sweet homéopathie, votre gorge vous gratte, la carte vitale n'a jamais été aussi vitale ; oh il fait nuit, quelle chance !! dehors bis repetitas, petites bourrasques de vent et sa compote de pluie sur son lit de feuilles casse gueules. Vous arrivez enfin chez vous, fatiguée, énervée détrempée. Mais votre rayon de soleil vous accueille et tout est oublié !! sauf que ce soir votre petit bonhomme est bien blanc et ne se sent pas bien ; il refuse de manger et se plaint de maux de ventre. Vous le couchez vite fait, en espérant sans trop y croire vraiment, que le sommeil le guérira.
Ahhh, c'est le temps des parents lovés dans le canapé après une bonne raclette !! A la télé la présentatrice courte vêtue été comme hiver, présente sa carte de France et son croissant niçois indécemment ensoleillé. Les pubs se succèdent à coup de joujoux pour Noël, laboratoires Boiron, semaines ensoleillées dans des coins reculés ('culés d'coins !)
Alors que vous vous endormez mollement devant le DERNIER épisode de Julie Lescault (ouf c'est pas trop tôt), votre rayon de soleil qui a viré au vert vous appelle ainsi que la bassine... la nuit est prometteuse, vivement demain 6h30.
Il est 6h30 du mat' vous vous levez, le carrelage est froid ; Après une douche menu vapeur...