mardi 29 novembre 2016

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #12


Lundi : APRÈS LA PLUIE…
Journée chiante sauf la fin, grâce au soleil qui remontre le bout de ses rayons et le bonheur d’aller chercher tous les lundis mon fils, qui manifeste encore de la joie en me voyant à la sortie de l’école.
Mardi : DINETTE (DE LUXE)
Principe exclusivement féminin qui consiste à deviser toute une soirée, en picorant des cailles aux girolles, accompagnées d’un vin adéquat, c’la va d’soi. J’aime.
Mercredi : M.A.L.T
Mal À La Tête toute la journée comme si j’n’avais pas assez dormi…C’est fou comme dans ces cas-là les journées sont interminables.
Jeudi : BOULE DE BAVE ET CHEVEUX GRAS
Débat vraiment très sexy entre Fillon avec ses ch’veux "graisseusement" coiffés et JUPPÉ avec sa p’tite boule de bave au milieu de sa lèvre inférieure.
Vendredi : TÉLÉTRAVAIL
Dans Télétravail y’a télé. Oh ça va Maman, j’rigole !!
Samedi : FAN ATTITUDE
Mais c’est qui cette grosse pouffe sur le bord du terrain de foot qui encourage son fils en hurlant ?! Ah bein merde, c’est moi dis-donc !
Dimanche : LA FLAMME DE L’HUMOUR
"Bonsoir, les Pompiers pour les calendriers".
Moi : "Oui entrez ; attendez-un instant faut qu’je retrouve mon porte-monnaie dans mon sac !!"
Lui : "Prenez vot’temps y’a pas l’feu".


samedi 26 novembre 2016

"Parents mode d'emploi"


Loin de moi l’idée de plagier la série quotidienne qui porte ce titre mais je ne suis pas parvenue à trouver meilleur appellation pour ce post. Parce que c’est vrai que quand on est parent, parfois, on aimerait bien avoir une notice pour savoir comment s’y prendre, pour ne pas rater leur éducation et être "tout simplement" de bons parents.
Mais que signifie être de bons parents ? Nan, pardon, pouf pouf, c’est pas comme ça qu’on pose les questions maintenant. J’recommence : Mais être des bons parents c’est quoi *? *Encore un tic de langage qui m’exaspère… (cf mon post "ça m’énerve").
Avec mon "marai" Sherlock, on a eu Watson assez tardivement, merci la Science. Enfin merci la Science, j’n’en suis pas si sûre, parce que parfois, on se demande avec Sherlock, si à l’hôpital, ils ont pas foutu des substances dans le tube à essai, histoire de faire des expériences, tellement Watson tient pas en place. J’imagine bien le célèbre Professeur F.  dire à l’un de ses collègues :
"Hey Roger, rajoute donc un peu d'caféïne et d'Guronzan dans l'tube STESER, faut qu’on teste la résistance des parents".
N’empêche que vu que pas mal de nos amis ont eu leurs enfants beaucoup plus tôt que nous, ça nous a donné le temps d’observer. C’est comme avant de se marier, les mariages auxquels t’es invité(e) avant le tien, te servent pour répéter, prendre les bonnes idées et cocher ce qu’il ne faut surtout pas faire. Ex : le  DJ qui prend des initiatives et qui te fout La Salsa du Démon à la place de la valse, les dîners qui durent des plombes etc…
Durant cette phase d’observation, nous avons Sherlock et moi tenu des propos qui maintenant me font sourire :
"T’as vu c’est fou, elle peut pas lui lâcher la grappe à son môme (Oui parce que quand t’a pas d’enfant et que t’es un peu jalouse comme moi je l’ai été, t’appelles ces individus des "mômes" ou "des gosses"). "Elle est toujours derrière c’est dingue : Kévin attention ne va pas trop vite, ne saute pas de là-haut, tu vas te cogner, reste là c’est dangereux. Comment veux-tu qu’il soit indépendant leur gosse ?!" 
Oh que oui ce genre de remarques nous les avons faites et je suis bien obligée d’avouer qu’avec Watson en terme de surprotectionnisme, je dois faire partie du TOP 3 des mamans flippées ; attitude qui avec du recul ne sert strictement à rien puisque ça ne l’a pas empêché de collectionner les accidents "de poussette":
- chute horizontale face contre terre avec coupure de la langue,
- arcade sourcilière pétée lors d’un virage pris trop vite en rentrant dans la classe,
- bras dans le plâtre après s’être fait marché dessus,
- clavicule fêlée après avoir atterri dans le portail de l’école (encore un problème de freinage),
- et le dernier tout récent, hématome au genou à cause d'une chute en trottinette.
J’pourrais me réfugier derrière l’excuse de l’enfant unique qu’on a eu du mal à avoir et que donc du coup on surprotège ; c’est surtout que quand tu deviens parent, bein tu augmentes ton capital inquiétude et tu le montres plus ou moins, question d’tempérament. Moi dans l’domaine, je libère trop mes émotions ; je devrais prendre exemple sur certaines de mes amies…
Par ailleurs quand t’es parent, t’as tendance à vouloir en faire à tort* des clones de toi-même : oui moi aussi j’aurais bien voulu qu’il aime les Playmobils comme moi j’ai adoré ça ; à tel point que pour un Noël, on lui a acheté l’avion Playmobil qu’il n’avait d’ailleurs pas vraiment demandé ; et c’est qui qui l’a monté ? Bein c’est popa et moman et ils ont bien rigolé : ça nous a occupé toute une soirée c't'histoire.
Résultat l’avion en question, il s’en sert 1 fois par trimestre, le temps d’un crash dans l’salon et sinon il est en mode hivernage sur la  commode de sa chambre.
Mon "marai" lui, aurait tellement voulu faire des Legos avec son fils : et il a eu beau tenter le :"tu sais, moi, quand j’étais petit, je restais des heures enfermé dans ma chambre à faire des constructions en légos".  Bein le Waston, si y’a bien une chose qu’il ne sait pas faire, c’est justement le stationnement longue durée.
Ah ça, niveau hérédité concernant les loisirs, il n’a rien de nous deux : ses deux centres d’intérêt, le Foot et la tablette… Et alors là, la phrase qui consiste à lui dire : "à notre époque les tablettes n’existaient pas ; on s’occupait très bien autrement" ; il s’en bat les noisettes, comme nous à son âge nous ne prenions pas acte des : "de not’temps on s’amusait avec un morceau de bois"... 
Alors oui, on a la tablette facile et quand tu pars en vacances et que t’as 6 heures de route, ton premier réflexe pour ta tranquillité, c’est de vérifier que la batterie est à 100% rechargée.
J’admire les Mamans qui résistent à la "tétine tablette", c’est tout à leur honneur ; mais ce que je constate cependant, c’est que ces mêmes mamans, quand elles ont plusieurs enfants, finissent par craquer avec le p’tit dernier … et je ne vise personne quoi que si un peu…
Aaaaah ces chers enfants, difficile de pas leur céder, de les punir même si c’est pour leur bien, difficile de répéter les choses pour leur donner les basiques de la politesse : "merci qui, bonjour qui, tes mains sur la table, pousse avec un morceau de pain, tiens-toi droit, tu veux mon doigt, finis ton assiette, va t’laver les dents". Bref une reproduction généralement quasi identique des phrases qui ont bercé notre propre enfance.
Difficile également de ne pas céder à la technique du chantage mais chuis désolée, c’est tellement efficace que ce serait dommage de s’en passer !! Et que les parents qui n’ont jamais utilisé ce stratagème se fassent connaître !!
Alors oui un jour, on a dealé l’acceptation d’un cochon d’inde à Noël contre un bon premier quadrimestre à l’école. Et pourquoi un cochon d’inde ? Parce que lors d’un séjour estival chez ses grands-parents, il a découvert cet animal ; encore Merci Beau-Papa et Belle Maman ; il a du coup, pendant 4 mois, appliqué la fameuse stratégie (maternelle il faut bien l'avouer), du "Rouleau compresseur" qui a consisté à rabâcher quotidiennement les bienfaits de la venue de cette chose dans notre foyer.
Pour en revenir au pacte, il devait, pour l’acquérir, obtenir des résultats satisfaisants. C’était loin d’être gagné mais il a foutu le paquet ; c’est ainsi que Poupette (appellons-le Poupette pour conserver son anonymat et même si c'est un mâle), je disais donc c’est ainsi que Poupette est arrivé chez nous en janvier et qu’il est toujours aujourd’hui dans une forme mirobolante ; espérance de vie de la bête, 10 ans !! Nous avions misé sur le côté éducatif de la chose permettant à notre fils de se responsabiliser, de s’occuper différemment… Ayez la délicatesse de ne pas me demander qui le nourrit et change sa cage ? Hormis le fait que Watson le trouve très beau dans le paysage de notre salon, Il ne fait strictement rien et en a même parfois peur… No comment. Oui nous pourrions nous en séparer mais mon "marai" et moi sommes finalement attachés à cette boule de poils bizarrement affectueuse et dévoreuse de légumes.
Mais alors hormis le foot et la tablette, comment s’occupe votre fils me demandez-vous ? Phénomène nouveau depuis peu, Môssieur s’enferme dans sa chambre pour écouter à donf la radio ou pour être tranquille. Et oui, la musique qu’il écoute est inaudible mais t’as fait la même chose à son âge, alors prends sur toi.
Et c’est là que j'me dis qu’il faut vraiment que Sherlock et moi profitions de ces derniers instants de l’enfance car la Pré-adolescence est en train de le chatouiller.
Même si ça sent encore le bébé quand il dort, qu’on peut l’embrasser sans qu’il s’énerve, et qu’il est friand de câlins, il y a certains regards en présence de ses potes, il y a des gestes d’énervement face aux contraintes parentales, qui laissent envisager la suite... Et là quand on en est à ce stade, bein le mode d’emploi des parents, faut l'revoir car on n'est plus en face du même modèle ; il a des fonctions supplémentaires qui nécessitent d’être clairement expliquées, histoire de ne pas "avoir de faux contacts"…
Mais la question qu’on est en droit de se poser est la suivante : Peut-on parler d’un ou de plusieurs modes d’emploi à l’usage des parents et quel que soit le mode opératoire utilisé, aura-il réponse à tout ? Vous avez 4 heures.


* expression rajoutée suite au commentaire de V Gaudiot


mardi 22 novembre 2016

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) # 11

Lundi : ADIEU VAL
Citation de Val au sujet d’une de ses sculptures  : "Une amie a partagé avec moi la tristesse immense de laisser partir ceux qu’on aime. Celui qui reste, tellurique, nostalgique, dit au revoir à un personnage illuminé dégagé de ses charges terrestres".
Mardi : ÉTOURNEAUX
Deux escadrilles d’étourneaux dessinent des bulles d’écritures de bandes dessinées, sur la page blanche du ciel.
Mercredi : GROUPE DE TRAVAIL DE MES DEUX
L’animateur : "je vous rappelle les principes de fonctionnement de ce groupe de travail : agile / itératif / transversal". Pourquoi dire les choses simplement quand on peut s'l’a raconter avec des mots qui pètent ?
Jeudi : HISTOIRE D’EAU PAR SMS
Sherlock : "Je vais pas au sport ce soir, je suis rincé."
Moi : "Bein sèche-toi."
Vendredi : "BON APPÉTIT"
Mon Directeur à table : "Quand tu tues un sanglier, faut lui couper rapidement les testicules sinon, le dégagement de testostérone  se répand dans les tissus et ça  altère le goût".
Samedi : CHAGRIN D’AMOUR
Moi : "Qu’est-ce que tu as Watson t’as l’air bizarre?"
Watson : "j’ai revu mon amoureuse de CE1 à la caisse de chez Carrefour ; on a fait comme si on se connaissait pas mais là, j’ai l’seum."
Dimanche : "CHANSON DOUCE"
Par cette journée radieusement pluvieuse de novembre, je termine la lecture du Prix Goncourt, tiré d’un fait divers véridique qui fait froid dans l’dos et super bien écrit.

samedi 19 novembre 2016

La recette inratable du week-end entre amis


Note : à vous d'juger

Difficulté : facile voire simplissime si t'as pleins d'amis

Coût : on s'en fout on est content d'se voir

Ingrédients :

- une douzaine de potes saoulés par leur semaine de boulot et qui ne rêvent que de se détendre.
- quelques enfants petits ou grands ; ça peut donner un peu de piquant surtout quand c'est pas les siens.
- une grande maison confortable, qui ne craint pas les débordements (au sens propre comme au figuré), à une distance raisonnable de Paris, pour que la fête ne soit pas gâchée par le temps passé à rentrer le dimanche soir.
- une cheminée, élément indispensable pour faire cuire la viandasse.
- une playlist de compétition contenant même le titre des "Sardines" de Patrick Sébastien, des L5 et leur "étincelle" : oui, je sais on touche le fond mais sur un malentendu, on pourra les passer.
- quelques breuvages avec et sans bulles, rouge, blanc, ça dépend, ça dépasse.
- de la bonne pitance.
- des objets de décoration pouvant servir lors des chorégraphies ; chapeaux, bougies, tulipes en bois...


Il est des week-ends entre amis, que l'on ne peut oublier  tellement les 24 heures passés ensemble, n'auront été qu'une succession d'éclats de rire, de partages, de bêtises, de discussions plus ou moins sérieuses, bref des week-ends "que quand" on arrive le lundi matin au bureau, on se surprend à rire tout seul en se r'faisant le film. C’est vrai qu’on ne peut pas dire que ce type de week-end soit du genre reposant mais le bénéfice est tel, que la fatigue ressentie au boulot le lundi, est rapidement balayée par les souvenirs et flashes de ces 2 jours au vert ou même rouge pour certains..
Nous ferons démarrer notre week-end le samedi midi ce qui permet à notre Hôtesse, arrivée la veille, d'ouvrir en toute sérénité la maison, et aux invités d'éviter la surexcitation du vendredi soir (sorties des écoles, dossiers à rendre à son chef impérativement avant d'partir, bouchons parisiens...). Pour plus de simplicité, nous appellerons la Maîtresse des lieux, "la Baronne".
La route a été bonne, le temps est plutôt clément. C’est un week-end d’automne comme on les aime, il fait encore beau et la chaleur est suffisante pour que l’on puisse fêter notre arrivée dehors. Les ¾ des invités triés sur le volet ou plutôt selon le débit de connerie, sont arrivés et savourent le panier campagnard apéritif servi dehors : toast de rillettes, pâtés en tout genre, de tout poil, Chinon tête de con ou cidre de Loïc sans Raison) ; la Baronne s'affaire déjà pour griller ses vilaines saucisses dans l'immense cheminée.
Les enfants déjeuneront à l’écart des adultes, ce qui est un prérequis pour laisser libre court à toute discussion qui dans le cas contraire, aurait pu faire l’objet d’une censure ; La patronne a tout prévu : la table est installée devant la cheminée pour les rejetons soignés à coup d'coca, saucisses, chips et petits suisses.
Pour les adultes : un repas léger à base de salades, merguez, fromage et moelleux délicieux. Rentrés à l’intérieur pour le déjeuner, certains convives ressortent pour le café car ont un peu plus chaud (à cause que l’Morgon, c’est bon). Ce sont ceux-là même qui privilégieront la sieste à la balade digestive champêtre proposée par la Baronne. C’est plutôt un truc de filles ce genre de balade et d’ailleurs, quand un mec se greffe à une promenade, ça nous arrange pas forcément…
On incite les enfants à venir pour éviter une surconsommation de tablette ; y en a toujours un sur le tas qu’est pas ravi et qui aura envie d'faire caca au bout de 10 minutes. Et puis, dans ce genre de balade, y’a souvent des sous-groupes qui se forment : les filles qui racontent des trucs de filles, les enfants qui courent devant (pour l’instant), le couple in love qui peut pas se séparer (grand bien lui fasse, qu’il en profite), le chieur (c’est l'cas d'le dire) qui est à la traine derrière et qui finira par comprendre que sa stratégie du caca ne marchera pas. J’vous passe les sujets de discussions, ça n’intéresse personne ; quoi que dans un week-end réussi, il y a toujours un moment entre meufs, pour des échanges plus ou moins sérieux et quelques secrets de femmes à faire pâlir les mecs tellement ils aimeraient être là ; ce qu’ils ne savent pas, c’est que généralement on parle de nous et pas forcément d’eux !! De nos fringues, de nos envies, de nos emmerdes, de notre boulot, de notre palmarès de mecs (passés j’entends)… On rencontre des tracteurs avec des conducteurs trop jeunes pour participer à "l’amour est dans l’pré" ; dans le village qu’on traverse, on tombe sur l’affiche du concert local organisé à la salle des fêtes pour le chanteur Bernard Toush, ce qui peut donner lieu à multiples commentaires ; le cherchez pas sur Internet, il a dû avoir une carrière "éphémère". Après deux heures de marche, pour ceux qui n’en peuvent plus, direction la maison et visite de la ferme d’à côté pour les plus courageux, histoire de faire un peu d’enseignement aux enfants qui ne se sont pas échappés, pour retrouver leurs tablettes.
Retour à la maison. Les derniers invités viennent d’arriver avec leurs enfants. Oui parce que dans un week-end, y'a toujours des personnes qui arrivent en décalé mais qui pour autant, se mettront vite dans l’ambiance. 
C’est le moment où certaines lisent des magazines hautement intellectuels achetés pour l’occasion. Pour peu qu’il y ait un test dans l’un d’entre eux, on a beau toutes dire que c’est vraiment débile, on finira par toutes (et parfois tous) le faire…
C’est l’instant sieste pour d'autres, bain pour les enfants, préparation de la braise et des amuse bouches. Une fois les enfants gavés de jambon coquillettes, la soirée peut enfin commencer. Le feu crépite avec fougue, petite musique d’ambiance toute douce, les flutes de champagne se vident  et se remplissent instantanément par un pouvoir surnaturel. Les conversations sont encore intelligentes ou presque.
Les côtes de bœufs sont maintenant prêtes ; le gratin dauphinois concocté par la Baronne n’attend plus que d’être dégusté. Mais pourquoi parle-t-on plus fort tout à coup ? Tiens, ça y est, Laurence (on l’appellera Laurence) a la voix qui déraille, c’est le signe que la soirée commence à vriller.
Et cette musique , quelqu’un a monté l'son ? on est passé de Charles Aznavour à David Guetta en l’espace de quelques gorgées de Bordeaux !! Et  c’est toujours la même chose, personne ne touchera aux fromages et les 3/4 des convives se retrouvent à danser comme des oufs, sous l’œil amusé des enfants qui devraient être couchés depuis longtemps. Allez c’est pas grave, ce soir c’est la fête. Les ados, eux, sont consternés de voir leurs parents se trémousser bizarrement sans aucune retenue et préfèrent s’isoler. Les titres s’enchainent grâce à notre DJ, appelons le Xavier ; les chorégraphies les plus débiles se poursuivent (et je sais de quoi je parle).
Et puis tout à coup, bim, c’est comme un coup d'bambou, les 2/3 n’en peuvent plus et montent direct se coucher. Le tiers restant est généralement pris d’une fringalite aigüe et donc passe par la case cuisine, histoire d’ingurgiter un petit casse-dalle avant la nuit bien entamée.
Pendant que tout l’monde ronfle, y' en a forcément un ou une qui ne se sent pas très bien et pour qui la nuit tanguera.
Le lendemain matin, on plaint ceux qui sont venus avec leurs enfants, lesquels n’ont pas encore intégré dans leur construction cérébrale, les bienfaits de la grasse ou grâce matinée.
La maisonnée se réveille au compte-goutte (de je ne sais quel liquide), les regards sont bovins, les cheveux plats et les voix plus que rauques ; je vous fais grâce des haleines… L’énergie de la veille a fait place à une sorte de mollesse plus que vaseuse. La matinée se poursuit avec des gestes ralentis pour beaucoup, surtout quand il s’agit de ranger les vestiges de la soirée.
Le soleil permet à plusieurs de sortir pour une balade réparatrice, certains prolongent leur nuit sur un transat car le soleil nous fait l’honneur de sa visite.
On partage tous un dernier déjeuner avec les restes de pitance qui sont généralement copieux. On rit pour un rien mais ça fait du bien et c’est tellement typique du manque de sommeil de lendemains de soirée agitée.
On n’a pas vraiment envie de se quitter et en même temps, on a presque hâte de rentrer chez soi pour s’avachir sur l'canapé...Le dimanche se termine au ralenti ; ce soir, on se contentera d’une soupe et d’un yaourt. En vous couchant, en repensant au week-end et comme toute bonne recette qui se respecte, vous vous promettez de la refaire rapidement.
Voilà, j’espère que vous vous êtes délectés à la lecture de cette recette. En tout cas moi, j’ai pris beaucoup de plaisir à vous la restituer, en essayant d'en conserver toutes les saveurs d’origine.

mardi 15 novembre 2016

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #10


Lundi : TOLÉRANCE ZÉRO
J’assiste à une conférence durant laquelle l’oratrice française emploie des termes anglais car elle ne sait  pas les traduire en français, exemple : "le continuous improvement", l’amélioration continue quoi, c’est vrai qu'c’était compliqué à traduire … Exaspérant.
Mardi : HEAD AND SHOULDERS
Est-ce que quelqu’un peut expliquer à mon collègue qu’il est bon d’éviter de porter des pulls foncés quand on a des troupeaux de pellicules ?!! J’crois qu’j’vais vomir.
Mercredi : TRUMP
T comme Tartuffe ? R comme Requin ? U comme United ? M comme Maître du Monde ? P comme Paix ?
Jeudi : ESCARGOT
Plus de deux heures pour faire 35 km, une pluie plus que présente et battante, c’est à n’en pas douter, la journée d’l’escargot.
Vendredi : WEEK-END BEAUX PARENTS
Waston : "Mais Maman, si t’aimes pas le foot, t’as qu’à parler de trucs de femmes avec Grand-Mère".
Samedi : LE GOÛT DU TRAVAIL
Moi : "Watson,  sors de ces toilettes, tu as des devoirs à faire !"
Watson : "Je vais y rester jusqu’à la fin d’mes jours."
Dimanche : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ
Vous qui passiez par là par hasard ou par choix,
Vous les témoins des scènes, les yeux remplis d'effroi,
Vous qui perdez un proche et êtes au désespoir,
Vous qui êtes une victime, et entrez dans l'Histoire,
Vous qui preniez un verre, tranquillement installés,
Vous qui êtes épargnés mais à jamais choqués,
Vous qui chantiez, dansiez, ce soir au Bataclan,
et qui si brutalement, vous retrouvez en sang,
Vous qui comme moi souffrez, de tant de Cruauté,
Nos larmes sans frontières, se mèlent à la Colère,
Ne perdez pas Confiance, sinon ils ont gagné,
Les valeurs de la France sont notre immense Fierté.

samedi 12 novembre 2016

Octobre, l'heure du bilan


Encore un mois qui à première vue est plutôt sympathique ; l’automne s’installe avec ses couleurs qui réchauffent et pour beaucoup d’entre nous, la fin de ce mois est synonyme de vacances.
Du chauffage, on en a bien besoin, parce que dès les premiers jours de cet octobre, on se les est caillés velu (en tout cas en région parisienne). C’est pas comme si au bureau, la Direction avait décidé de ne rallumer la chaudière qu’à partir de la deuxième quinzaine et que du coup, on était tous à travailler en polaire… Ces bureaux sont magiques comme la cantine : les chauffages sont à fond en été et HS en hiver ; la cantine a donc le chic pour nous proposer de petites salades fraîcheur jusqu’en avril et des tartiflettes à partir de mai. Mais revenons à l’épisode chauffage puisque lorsqu’il fut enfin décidé de le brancher, deux bureaux restèrent dans le froid dont le mien forcément…Fort heureusement un technicien intervint rapidement, provoquant une inondation dans mon 5m2 ; qui dit 5 m2, dit plusieurs de mes affaires personnelles et dossiers ruinées par l’eau noire croupissante du radiateur en fin d’vie…J’aime .
Il aurait été de plus dommage de ne pas profiter de ces températures vivifiantes pour ne pas choper le premier rhume de la saison, que nous nous sommes gentiment repassés entre collègues de bureau et que j’ai su partager par la suite avec mon entourage familial.

Un mois d’octobre également marqué par un premier appel de l’école, suite à une chute de Watson, soit-disant blessé au genou et boitant comme un fou.  Intervention de SOS Médecin qui grâce au talent de comédien de mon fils et sans doute également par précaution, lui fit "un arrêt de travail" de deux jours, en nous conseillant d’effectuer une radio à cette échéance si le mal était toujours présent. Bernant ses parents également, la radio fut faite pour un constat sans appel : RAS. Tu ne nous auras pas deux fois mon gars. Ah bein si, en fait, c’est déjà fait et ce, depuis la maternelle…
Inutile de préciser que la chute avait bien entendu troué définitivement l’un des pantalons acheté deux jours avant. Bein oui, parce que comme je vous l’avais expliqué en septembre, je n’avais pas fait de courses de fringues ; je me suis réservée ce petit plaisir pour le premier week-end d’octobre, avec un enfant tellement content d’enchaîner boutique sur boutique et qui maintenant donne son avis ce couillon !! Jusqu’à présent, c’était tellement fastoche la brioche ; il portait tout ce que j’achetais sans se poser la moindre question ; et bein c’est TER MI NÉ, il ne "kiffe" que les tee-shirts à manches longues et les gilets à capuche, tout cela en coton bien sûr à cause que la laine, ça gratte.
Assez parlé de lui, à moi. Côté frippes, j’ai aussi refait un plein extrêmement féminin à base de jean’s, New Balance, bottines et gros pull. Faudra donc que j’y retourne car j’ai mes culottes qui grisonnent comme mes tempes (cf "Et oui t’as plus vingt ans Charlie").

J’ai encore une fois dû jouer à la maman modèle et ai donc pris rendez-vous avec la maîtresse Madame Pavochko, histoire de faire un point sur le travail et le comportement de Watson avant les vacances de la Toussaint. Accueil très froid de la maîtresse mais qui a fini par comprendre que j’étais de son côté et que je n’étais pas là pour lui foutre un procès. N’empêche que le Watson, c’est pas encore gagné et il nous faut parfois faire preuve d’énormément de créativité pour lui faire comprendre certaines leçons ; exemple : Watson ne comprend pas ce que signifie que  "l’adjectif s’accorde avec le sujet". Très  simple : "Bonjour sujet, moi je suis l’adjectif et je suis toujours d’accord avec toi donc si t'es une fille, je suis une fille,  si t'es un gars bein chuis un gars". Idée de mon "marai" qui adore endosser des rôles d’adjectif, de polygone, voire de soustraction ; lequel "marai" est un peu spécial depuis que nous avons regardé ensemble une émission sur le pouvoir des animaux avec Michel Cymes : on y a vu notamment un reportage sur l’équithérapie, impressionnant au demeurant. Et bien depuis, Sherlock veut se lancer dans la "cochondingothérapie" ; ah oui parce que j’ai oublié de vous dire que depuis 10 mois, nous hébergeons un cochon d’inde mais j’aurais certainement l’occasion de vous expliquer  le pourquoi du comment dans un prochain billet.

Rayon loisirs, re week-end à la chaumine (http://la-chaumine.jimdo.comen bonne compagnie, à coups de côte de bœuf, tagines d’agneaux aux abricots, chorégraphies, lendemains compliqués parce que fatigués et peut-être un peu interloqués des messages et vidéos laissés sur les réseaux sociaux…

Et le sport ? Hein ? Quoi ? Quelqu’un m’a parlé ? C’te honte, pas un seul footing et j’ai beau chercher, j’trouve pas d’excuse. Allez, on va dire que mon rhume m’a sonnée tout le mois. L’important, c’est de s’y remettre dès novembre, avant que Mère Feignasse me prenne totalement sous son aile…

Côté  "irritants" : si je vous dis boîtes aux lettres, vous me répondez catalogues de Noël. De plus en plus tôt on dirait ; et si encore y en avait qu’un catalogue, on pourrait se dire que c’est à cause de la stagiaire du Marketing de chez Carrefour qui s’est gouré dans le retroplanning et qu’a fait partir les envois par erreur. Mais non, ils sont plusieurs et sont bien sûr relayés par la téloche !!

Dans la rubrique people, on nous a bien gavé avec la grosse pouffe de Kardashian. Trump nous a bien fait marrer avec ses accusations concernant Hillary et sa consommation de stupéfiants ; hilarant. Bon le truc positif, c’est que le gros pervers féroce, il a perdu des voix ce mois-ci avec son "respect" pour les femmes. Et sa propre épouse qui pour rattraper l’coup qualifie son époux dans une interview  de "gentleman"…Y'a plus qu’à attendre Novembre...
Et puis y a la disparition de "Monsieur Cinéma" au physique tellement atypique ; perso, il aura marqué toute mon enfance avec son allure de gros nounours tout doux à la voix et au regard tellement sympa.

Et enfin, il y eut les vacances de la Toussaint, qui pour beaucoup sont le sursaut coloré de l’automne, parfois chaud avant la période d’hibernation. On a choisi le Loiret cette année près de la forêt d’Orléans : encore un gîte sympa pour 9, idéal pour les enfants et bourré de charme (www.gitedupontdebois).
Malheureusement, y’a des moments qui nous rappellent que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais plutôt un torrent de larmes, à cause de disparitions qu’étaient pas du tout prévues (cf mon post "Merci Valérie, VAF, Val"). Alors on s’en remet parce que y pas l’choix ne serait-ce que pour l’entourage qui a besoin de nous voir vivre et sourire encore et toujours. Et c’est ce même entourage famille et amis qui nous aide à franchir ces étapes de la vie qu’on voudrait connaitre le moins possible.
Le mois se termine avec Halloween ; le seul truc que j’apprécie dans cette importation américaine du pays des Simpson, c’est la citrouille éclairée, parce que dans la nuit, c’est joli.
Pour conclure, un mois plutôt bien rempli qu’est passé comme une comète. À propos de comète et bein une étoile filante, j’en ai aperçue une au fin fond de mon Loiret ; alors évidemment, je m’suis dit que vu que c’est pas vraiment la saison pour en voir, c’était forcément un signe…
6 sur l’échelle de STESER.

mardi 8 novembre 2016

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #9


Lundi : NON MAIS HALLO OUIN !!
Bien contente d’être isolée en pleine campagne et de pouvoir ainsi éviter le grand cirque de la citrouille et de sa foire aux bonbons.
Mardi : GIGOT D’7 HEURES
Dommage que les écrits ne laissent pas filtrer les odeurs de la viande confite au porto et jus de pommes pour remplacer le liquoreux que t’as pas, parce que tout est fermé l’premier novembre. Une tuerie (juste).
Mercredi : DIÈTE
Retour de vacances classique : ranger, laver, dîner léger à coups d’San Pé, avant d’aller s’coucher pour affronter la rentrée.
Jeudi : LE SAVIEZ-VOUS ?
Il y a 30 ans jour pour jour, Julie PIETRIE et son inoubliable "Eve lève-toi", passaient numéro un au TOP 50. C’est pas d’l’info ça ? Merci Tatie Charlie.
Vendredi : FIFTY SHADES OF GREY
Merci à toi Novembre, de nous permettre de savourer dès tes premiers jours, la pluie, le gris, la nuit.
Samedi : "ET C’EST TANT MIEUX PARC’QUE J’FRAIS PAS ÇA TOUS LES JOURS."
Entre aller me geler les meules sur les bords d’un terrain de foot à perpète la galette et récurer l’appart, le choix est vite fait.
Dimanche : LE MARCHÉ THÉRAPIE
Je réalise qu’un marché est en fait à l’opposé de ce que l’on croise au quotidien : de la couleur, de bonnes odeurs, des sourires au kilo, des personnes qui font la queue sans stress, des échanges spontanés.

samedi 5 novembre 2016

Et oui, t'as plus 20 ans Charlie

Dans un post récent intitulé "ça m’énerve", je vous ai fait part de quelques sujets d’irritation intense. Comme je l’expliquais en introduction, j’ai le sentiment que les années passant, le potentiel de tolépatience (contraction de tolérance/patience) s’estompe gentiment mais sûrement. Je vous propose donc de vous lister ci-après quelques indices qui peuvent vous aider à prendre conscience que vous n’êtes plus de la première fraîcheur parce que l’on a tendance à l'ignorer et que jeune, on aimerait bien le rester.
Les cernes sous les yeux
Personnellement plus ça va, plus j’ai des valoches Samsonite noire qui manifestement sont loin de passer inaperçues. Du coup j’ai régulièrement droit le matin en arrivant au boulot à : "Salut Charlie : ouhhhhhhhhhhh ben dis-donc, ça a pas l’air d’aller aujourd’hui, t’as l’air épuisé, t’es malade ?"
Moi : "non non pas du tout, au contraire je vais très bien."
-"Et bein, t’as vraiment une sale gueule pourtant !"
Alors là moi, perso, ça me fout en rogne total ; du coup, je fonce aux chiottes avec mon stylo magique (Touch Eclat de Dior), histoire de clarifier le regard pour éviter de ressembler à Jeanne Mas(se).
La vue qui chute
Restons dans la partie regard. Ca fait deux fois que je vais chez l’ophtalmo, qu’il me prescrit des verres progressifs mais que moi, je ne progresse pas dans le domaine. J’y arrive pas c’est plus fort que moi ; je fuis, je refuse. Alors tous les matins, je suis comme le moteur d’une vieille voiture, faut que mes yeux chauffent avant de voir clairement les choses. Bon j’avoue, je triche aussi : sur mon portable, j’ai grossi la police des sms depuis peu.
Et je suis prête à écrire à "50 millions de consommateurs" pour dénoncer les modes d’emplois  ou les conseils de préparation sur les plats cuisinés écrits en police -10. Nan mais sans déconner !!
La peau flétrie
Prenez votre bras, mettez-le en l’air, tapotez le triceps ; si ce dernier a des allures de gelée anglaise, vous êtes en phase de défraîchissement.
Si au niveau du ventre, des fesses, des seins, vous auriez besoin de tendeurs, vous savez les trucs qui vous permettaient de faire tenir votre serviette de bain sur le porte bagages de vos vélos quand vous étiez jeunes et joli(e)s…vous êtes également concernés par cette phase. C’est aussi vrai pour vous les mecs ; vous aussi vous vous affaissez et vous vous dégarnissez ; j’avoue que parfois, j’aimerais bien aussi me dégarnir mais pas forcément du même endroit…classe, frais, élégant ; tout moi quoi.
Les Accouphènes
Avant d’être concernée, j'avais déjà entendu parler de ce phénomène que je rangeais dans la catégorie des désagréments psychosomatiques des grabataires ; des sifflements dans les oreilles, nan mais allo quoi  !! C'est dans la tête que ça se passe !! Et bein non, ça touche aussi les quadra comme moi et c'est bien dommage parce que le silence est précieux car il s'écoute comme n'importe quel son;  il est bienfaiteur, réparateur et paradoxalement enchanteur : je comprends mieux l’expression : "le silence est d'or".
En même temps, je remercie mon entourage familial qui m’aide au quotidien à surmonter ce sifflement : en effet, Sherlock et Watson "blabloutent" en permanence, ce qui fait du silence une donnée que je ne côtoie que rarement, quand tout le monde dort par exemple.
Cheveux qui blanchissent
Et oui, ce sont généralement les tempes qui se font remarquer les premières. Chez les hommes, ça peut augmenter leur capital séduction. Chez les femmes, laisse tomber si c’est qu’au niveau des tempes que ça se situe, ça fait limite négligé ; alors toi, femme des années 2016, tu banques plus de 100 euros tous les 2, 3 mois pour un peu de teinture qui pue et qui gratte quand on te la tartine.
J’ai dû changer récemment de coiffeuse qui avait pourtant su trouver la couleur qui me plaisait ; elle n’était plus étanche (pas ma couleur, la coiffeuse ; j’avais  parlé de sa personnalité dans mon post "Le salon de coiffure un sujet épineux tiré par les cheveux') ; bref la dernière fois qu’elle m’a coiffée, dans un état secondé par les psychotropes ou boissons alcoolisées, elle s’est pétée la tronche de son tabouret ; je me demande encore comment ce jour-là, je ne suis pas ressortie la boule à zéro avec une crête, tellement son coup de ciseaux était loin d’être précis. Depuis, je suis teintée par une nouvelle coiffeuse et force est de constater que y a peut-être plus de cheveux blancs mais que la couleur orangeasse pétasse ne me satisfait guère mais si Halloween est dans l’coin.
Système nerveux
Au-delà des bouffées d’énervement sans queue ni tête, il est un phénomène nouveau particulièrement agaçant ; celui de prononcer un mot pour un autre ; exemple véridique : "le 11 novembre est un  jour fermier… ".
Et puis pour compléter le tableau, y a aussi les choses qu’on oublie, les noms des personnes, les choses qu’on a sur le bout de la langue mais y a tellement de choses qui sont sur ce put… bout de langue, que ça déborde de partout et que c’est peut-être pour cela que certains d’entre nous postillonnons plus qu’avant…
Le degré d’exigence
Vous vous souvenez de l’époque où on dînait au débotté les uns chez les autres ; chacun apportait un truc et généralement on se faisait des pâtes ou des pâtes (éventuellement une pizza) avec un vin quelconque. L’important c’était de se retrouver, le reste était bien secondaire. Toute ce qu’on en est aujourd’hui, on aime bien quand c’est planifié,  on a envie de convivialité haute de gamme c’est à dire de bien bouffer, de se faire plaisir (Fuck le cholestérol)  avec les vins qu’il faut pour accompagner. Et c’est même d’ailleurs parfois surprenant de voir combien le maître de maison s’énerve si le vin qu’il a sorti est bouchonné. Il y a quelques années, la bouteille aurait quand même été bue…Oui mais ça, c’était avant.
Le capital patience
Il parait que c’était une de mes grande qualité ; je dis bien "c’était" car j’ai pleins d’exemples qui me viennent en tête et qui aujourd’hui démontrent le contraire :
- Quand le feu est vert et que le mec devant moi ne l’a pas vu.
- Quand une personne devant toi marche tout doucement au milieu de la rue.
- Quand la personne à la caisse d’un supermarché prend son temps pour ranger ses courses et payer (cf mon post "ça m’énerve").
- Quand on te raconte une histoire pour la énième fois : alors moi, personnellement, ça m’arrive assez souvent car mon "marai" a depuis que je le connais, une légère tendance à se répéter (et ceux qui le connaissent peuvent en témoigner). Au début de notre histoire, je l’écoutais religieusement et j’enchainais sans broncher 6 ou 7 versions finalement identiques de l’histoire ; je buvais ses répétitions. A présent, je suis bien obligée d’avouer que j’ai légèrement changé d’attitude ; je le regarde d’un air neutre, lui coupe le sifflet dès la redite en lui signifiant qu’il me l’a déjà racontée et je quitte la pièce.
 
Allez, j'vais m’arrêter là pour cette fois ; ma liste n’est malheureusement pas exhaustive ; j’aurais pu parler de la résistance à la fiesta patata, que quand tu te couches à pas d’heure, tu mets trois jours pour t’en remettre, j’aurais pu parler de la sagesse que je n’ai pas encore mais qui, parait-il, s’acquièrt avec les années, au détriment de l’insouciance qui vacille à ses côtés.
Gardons-en pour plus tard, et puis faut que je vous laisse, mon infusion va r’froidir.