mardi 31 janvier 2017

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #20


Lundi : J’EN PERDS MON LATIN
Extrait d’un mail reçu ce jour : "…je te confirme que les informations ont bien été saisies dans l’application haddock comme demandé."
Mardi : GAULÉE
11h20 : quand tu t’aperçois qu’une collaboratrice n’est plus dans son bureau et que sa voisine après t’avoir à maintes reprises, affirmée qu’elle ignore totalement où elle est, finit par t’avouer qu’elle est partie chez Yves Rocher se faire épiler…#prendstonmanagerpourunequiche
Mercredi : LE SYNDROME DE PÉNÉLOPE
Définition mythologie : "syndrome que connait celui qui travaille volontairement ou non, consciemment ou non, à défaire son propre travail."
Définition de notre époque : syndrome que connait l’épouse de Fillon, de ne pas pouvoir se souvenir volontairement ou non, consciemment ou non, de son propre travail.
Jeudi : HS
Soupe de carottes pour essayer entre autre d’être un peu plus aimable et youp au lit.
Vendredi : IMPRO
Rien de mieux qu’une soirée imprévue ; c’est souvent les meilleures et pas forcément les plus calmes. #çavaêtredurdemain
Samedi : LA POISSE A POISSY
Bien fait de me lever à 8h30,
pour une convocation au match de foot de Watson  à 10H15,
pour un démarrage finalement à 11h15,
pour un score de 0 à 8…
Dimanche : la journée du F
- Comme Federer contre Nadal, un match surréaliste : un savoureux mélange de puissance et d’élégance.
- Comme France Norvège avec des Experts qui tiennent leurs promesses.



samedi 28 janvier 2017

Jamais sans mon smartphone


"Bonjour à tous ; nous accueillons aujourd’hui Charlie qui rejoint votre groupe de parole. Charlie tu veux te présenter ?"
Moi : "Bonjour je m’appelle Charlie Steser, j’ai 47 ans, c’est ma première venue dans ce type de réunion ; je suis nomophobe depuis quelques années et j’ai décidé de m’en sortir."
L’assembée : "Bienvenue Charlie, on t’aime Charlie."
Nomophobie : contraction anglophone de "no-mobile phone phobia" ; il désigne la phobie de se retrouver sans téléphone mobile ou smartphone.
Fiction ou réalité ? Je dois bien avouer qu’étant capable de retourner chez moi quitte à louper mon bus si je m’aperçois que j’ai oublié mon téléphone, alors oui je pense être "légèrement" dépendante.

Qu’elle semble loin l’époque du téléphone fixe, vous savez le modèle gris avec le combiné en forme de mini haltère, le cadran rond avec les trous pour les doigts (boudinés ou pas), l’écouteur fixé à l’arrière et son fil trop court. Quand on y repense, c’est dingue le temps que ça prenait entre la composition du  numéro (pour peu que le doigt rippe,  il fallait recommencer)  et l’attente de la tonalité de la sonnerie !!
A cette époque (quand les répondeurs n’étaient pas encore nés), filtrer les appels était impossible : décrocher et se retrouver avec la vieille tante Odette qui pique et qui avait besoin de parler, était chose courante. Aujourd’hui on peut éviter Odette par pleins de moyens : l’affichage du nom  de  celui ou celle qui cherche à nous joindre, la bascule automatique ou pas sur le répondeur, le coup du tunnel : "je t’..ends très mal  O..ette je… dans … t..nnel", le double appel : "Odette, je  dois te laisser, j’ai l’école qui m’appelle, Watson a dû avoir un problème".
Bref c’est tellement facile aujourd’hui de "non communiquer" avec son téléphone : y'a aussi la technique intermédiaire : le SMS qui permet d’écrire en TSF (Tout Sauf Français) et d’ajouter tous pleins de petits visages jaunis, censés représenter nos émotions basiques. Généralement, comme son nom l’indique, le SMS a pour vocation d’être court ; à mon humble avis, la plupart des SMS prennent plus de temps à rédiger qu’un appel direct ; sans compter le correcteur orthographique de mes deux qui se permet régulièrement de transformer nos mots et de rendre notre message totalement incompréhensible ; du coup on passe du temps supplémentaire à le corriger….
Faut se méfier des SMS : tapez sur internet "SMS Rachida Dati à Brice Hortefeux" ; c’est là qu’on découvre une facette surprise (mais finalement pas tant que cela) de ce petit bout de femme à l’allure plutôt élégante : "Salut le facho… alors maintenant je te préviens très fermement : tu me fous la paix je ne te lâcherai pas espèce de voyou". La classe non ? Et oui, "les paroles s’envolent, les écrits restent". Enfin les paroles s’envolent, pas tout le temps non plus : quand on pense avoir bien raccroché, qu’on se met à déblatérer plus ou moins sympathiquement sur la conversation téléphonique que l’on vient d’avoir.
Exemple :"Non mais comme elle m’a saoulée avec ses problèmes de pré ménopause ; faut qu’elle assume bordel, moi chuis pas doc gyneco ; c’est pas d’ma faute si elle a ses hormones dans l’chignon ; en même temps elle a toujours fait plus vieille que son âge, d’ailleurs elle a jamais été très fun ; finalement je ne comprends pas comment on a pu devenir amie"…  Oups. Toute ressemblance avec des personnes existant serait purement fortuite.
Au moins, à l’époque du fameux téléphone gris, on  n’avait pas ce problème : le côté massif de l’appareil faisait qu’on se rendait tout de suite compte si c’était bien raccroché ; sauf Thierry Lhermitte dans "Le père Noël est une ordure": " ...Le téléphone est bien raccroché oui parce que forcément quand il est mal raccroché ça ne sonne pas… "
Bon j’exagère un peu, la fonction SMS peut aussi permettre de prendre des news, de se manifester à l’autre ; tenez par exemple mon "marai" Sherlock prend le soin tous les jours en fin de journée, de m’envoyer un petit SMS bourré d’amour et d’attention : "Pain", que je déchiffre par : "Mon amour, peux-tu, si tu as le courage, passer prendre du pain avant de rentrer ? Je t'aime plus qu'hier et moins que demain".
Vous allez finir par croire que je suis nostalgique de cette époque où les cabines téléphoniques poussaient comme des champignons même dans les endroits les plus paumés de la terre. Aaah les cabines téléphoniques grises, cet endroit exigü qui sentait bon le tabac froid (entre autre) où il était aussi compliqué d’y rentrer que d’en sortir avec ce système de porte à la noix.
En fait aujourd’hui dans nos mentalités d’ultra-connexion, on ne supporte plus d'être injoignable et ce, quel que soit le lieu où l'on se trouve. Ca me rappelle Sherlock, il y a une quinzaine d’années qui, lors d’un voyage d’agrément au Maroc, avait pris l’option international, chose que je trouvais totalement superflue ; le jour où son téléphone a sonné en plein désert, comme il était fier en décrochant ; sauf que la personne s’était plantée de numéro et l’avait appelé par erreur ; c’te honte ;  il n'y a pas eu un seul autre appel de toutes les vacances dis-donc.
Pour en revenir à l’addiction même de l’objet, ça n’est pas que pour la fonction téléphone en elle-même mais pour tout le reste : recevoir ses mails, consulter internet, les réseaux sociaux, recevoir ses alertes, surfer sur ses applications, écouter de la musique, etc…J’ai vu récemment qu’en moyenne on consulte 200 fois son portable par jour…ça fout un peu les jetons quand même non ? C’est comme un doudou, on a besoin de le savoir dans notre poche ou notre sac à main ; parlons-en du sac à main où il faut dix plombes pour retrouver l’objet quand il sonne et que du coup tu loupes l’appel que tu ne devais justement pas manquer ; et quand tu cherches le casque audio dans ton sac et que tu le retrouves dans un renfoncement, avec des miettes dessus de ché pas quoi et tout emberlificoté, ça énerve aussi sa race.
Alors parfois, on éteint son téléphone et paradoxalement on dit qu’on essaie de…décrocher. Mais quand tu t’aperçois que dans la maison que tu as louée un bras, la couverture n’est pas bonne, alors là c’est le drame ! Enfin, au début on essaie de se rassurer comme on peut : "Nan mais ça va nous faire du bien d’être un peu coupé du monde". Sauf qu’au bout d’une heure de sevrage, on est tous en train de rechercher le point unique dans le jardin où le réseau est à peu près correct ; et qu’il faille se mettre en équilibre dans une barque ou sur une branche d’un arbre pour mieux capter, on est prêt à tout pour avoir a minima deux barres de réseau.

Bon pour conclure, faut vraiment faire quelque chose pour diminuer cette dépendance ; certains le font déjà et lors des dîners demandent aux invités de laisser tous les portables à l’entrée. C’est un bon début mais je crois que j’ai encore une meilleure idée : à quand l’application qui permettra à tout un chacun de mettre fin à cette addiction des temps "mobile"?😉😜😲


mardi 24 janvier 2017

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #19


Lundi : "É FRACTION"
Moi : "Watson pourquoi tu as écrit nominateur,  ça veut dire quoi ?"
Watson : "bein enfin Maman, c'est ce qu'il y a au dessus du dénominateur !"
Mardi : METRO BOBO
Devant moi une femme d’un certain poids passe d’un strapontin à l’autre pour laisser la place à son mari ; mais elle oublie que c’est un strapontin… la chute est lourde et spectaculaire.
Mercredi : DEVINETTE DU JOUR
Quelle est le comble de la nouvelle salle de pause  qui vient d’être présentée à grand renfort communication car elle est toute neuve ? C’est d’être en permanence fermée à clef.
Jeudi : DANS LES GRANDES  LIGNES
Pendant que Waston s’enquille ses 40 lignes de punition, Armel le Cléac’h n’en franchit qu’une mais celle de la victoire.
Vendredi : INVESTITURE
Ça y est Donald Trump est officiellement Président ; pincez-moi, dites-moi que je cauchemarde : tout semble si excessif, surjoué ; mention spéciale pour la danse de ce couple  qui sonne aussi faux que je m’appelle Charlie.
Samedi : LAVE-VAISSELLE DE MES DEUX
Y'a des petits bonheurs qui méritent d’être mentionnés comme celui de devoir relaver toute la vaisselle parce que la machine salit plus qu’elle ne lave…
Dimanche : "REPOSE-TOI SUR MOI"
Encore un livre que j’ai dévoré, l’histoire d’un rencontre improbable entre un homme et une femme qui n’ont rien en commun si ce n’est de pouvoir se reposer sur l’autre.



samedi 21 janvier 2017

"Nos chers voisins"#1


Lors de ma première escapade vers la Capitale, je devais avoir 18 ans. Quelle ne fut pas ma stupéfaction de constater que la majorité des franciliens vivait en appartement ; et oui, moi petite provinciale naïve et sans doute surprotégée, habitant depuis ma naissance dans une maison que l'on pourrait qualifier de bourgeoise, je ne pouvais imaginer une seule seconde résider autrement.
Cette année Sherlock et moi fêtons nos 18 ans dans le même 3 pièces de 66 m2, sans le moindre regret, bien au contraire. La vie résidentielle en appartement est aussi passionnante qu'étonnante et les rencontres, enrichissantes.
Pourtant, emménager dans une nouvelle résidence n'est pas forcément chose aisée. Votre arrivée fait l'objet d'une vaste curiosité des locataires ou propriétaires ; votre profil,  votre âge, statut marital, peuvent donner lieu à une première impression sans détour :
- vous êtes jeunes, débarquant à deux, sans enfants, vous constituez un potentiel de nuisance sonore à haut risque pour la cage d'escaliers.
- Vous êtes homme ou femme célibataire, vous faites l'objet de questionnements : vivre seul de nos jours ne constitue pas la normalité : "Tu l’as rencontrée la nouvelle du second ? Elle a l’air bizarre non ? Y a beaucoup d’hommes qui lui rendent visite tu ne trouves pas ?"
- Vous faîtes partie du troisième âge, on vous considère d'emblée comme détenteur d'un capital de tolérance proche du niveau 0, bref vous êtes vieux donc potentiellement dangereux et qui plus est, un emmerdeur.
Règle numéro 1 et 2 pour tout nouvel arrivant, faire preuve de politesse et de discrétion pendant les premières semaines ; votre intégration en dépend. Et force est de constater que si vous arrivez avec un nouveau-né ou de jeunes enfants, ces derniers seront un véritable vecteur de communication et d’intégration. Nous l’avons vécu Sherlock et moi : par le simple fait de constater que mon ventre s’arrondissait, notre voisinage est enfin entré en communication avec nous, après 3 ans d’ignorance totale et parfois déstabilisante.
Et des voisins depuis maintenant 18 ans, nous en avons côtoyés. Ce qu'il y a de passionnant dans une cage d'escaliers, c'est qu'en quelques étages, on y retrouve tous les acteurs de la vie dans ce qu'il y a parfois de plus caricatural. C’est en quelque sorte un  véritable microcosme de notre société.
 En voici deux premiers portraits véridiques, catégorie assistantes maternelles.
Comme beaucoup de cages d’escaliers franciliennes, un appartement a minima est occupé par une "Nounou".
Toute bonne assistante maternelle qui se respecte, privilégie un logement en rez-de-chaussée pour plus de commodités, rapports aux poussettes et compagnie. Depuis que nous sommes ici, nous en avons rencontrées deux.
La première, une femme d’une cinquantaine d’années, divorcée, grande, brushing parfait couleur Donald Trump, lunettes, visage fermé, cernes plus que visibles,  bref rien de très engageant. Appelons la Monique celle qui sans doute aimerait bien rire quand…
Nos relations avec elle n’ont jamais dépassé le bonjour/bonsoir mais le passage obligé devant son appartement nous a permis d’assister à certaines scènes et de déceler quelques traits volontairement cachés de sa personnalité.
L’accueil du matin et du soir sur le pas de la porte, se fait avec un large sourire ; elle donne l’impression de les aimer ces enfants, de savoir s’y prendre avec eux, ce qui bien sûr provoque l’effet escompté : la maman bourrée d’anxiété de laisser son enfant toute une journée, se sent totalement rassurée. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’une fois les parents partis et la porte de l’appartement fermée, l’assistante maternelle tombe le masque, passe son temps à fumer des clopes sur le balcon, laisse les enfants hypnotisés devant la télévision, crie régulièrement lorsqu’ils pleurent parce que son capital patience n’est pas surdimensionné comme on pourrait l’imaginer.  Elle sait retrouver son calme et revêtir son masque de bienveillance et de parfaite assistante lorsque l’heure d’arrivée des parents approche.
Ces quelques morceaux de sons de vie volés derrière la porte, nous ont convaincus Sherlock et moi de ne pas la sélectionner pour notre propre fils même si le fait de l’avoir dans notre cage d’escalier, constituait un véritable luxe. Ceci dit, notre choix sur une assistante maternelle basée un peu plus loin sans expérience, n’était pas non plus très "safe" ; comme tous bons nouveaux parents, nous avions insisté pour qu’elle confectionne des repas équilibrés histoire d’éviter le gavage aux petits pots ou aux purées couleur caca vert : cette dernière était particulièrement fière de nous annoncer avoir remplacé les petits pots par… des pâtes et des lardons.
Elle était également une parfaite adepte de l’entraide permanente de la télévision tout en prenant grand soin de l’éteindre quand nous sonnions ; comme si nous étions dupes, discrètement nous nous approchions de la télé pour la toucher, elle était brulante d’avoir travaillé sans pause sur l’ensemble de la journée.
Revenons-en à notre Monique (celle qui ne rit toujours pas) : elle n’est pas restée plus de deux ans dans notre résidence. Peu de temps avant son déménagement, nous la croisions souvent le dimanche sortant de chez elle hyper apprêtée, comme si elle partait au Dancing retrouver son compagnon bien décidé à la dérider et donc à la faire rire, enfin c’est tout le mal qu’on lui souhaite...   
Quant à la seconde, c’est amusant (même si finalement ça n’a rien de drôle), de constater quelques similitudes : en rez-de chaussé également, adepte de la multi pause cigarettes, des cernes jusqu’au plancher (enfin jusqu’au lino, type de sol recommandé par les assistantes maternelles). Beaucoup plus jeune (la trentaine), 2 petites filles de 2 et 9 ans et un compagnon. Bref une situation a priori plus équilibrée que notre Monique. Nous l’appellerons Jennifer. Nous la connaissons bien Jennifer car Watson et l’une de ses filles sont du même âge. Du coup, on discute régulièrement avec elle quand on rentre le soir ; son compagnon est infirmier donc peu souvent présent ; elle a par conséquent besoin de compagnie et est souvent plantée le soir, devant sa porte d’entrée à discuter le bout de gras avec qui prend le temps de s’arrêter. C’est là que je réalise que ce travail n’est pas des plus simples et que changer des couches, faire des  "areu areu" toute la journée, ça va bien deux secondes. Alors je comprends mieux les cernes. Mais il faut dire que Jennifer ne met pas les chances de son côté : chez elle, comme animal de compagnie, un furet… Pas sûr que la présence de cet animal sauvage et puant favorise des demandes de parents à la recherche de l’ultra sécurité et d’une hygiène irréprochable pour leur progéniture.
Et puis cette pauvre Jennifer cumule les ennuis : c’est le seul appart à avoir des problèmes de chauffage l’hiver, ses meubles penchent bizarrement avec le temps (enfin c’est ce qu’elle raconte), et pour couronner le tout, son mec la trompe. Ça, on le sait grâce à Sherlock : un jour en descendant les poubelles, il s’est retrouvé devant l’appartement de Jennifer dans lequel une engueulade était plus que perceptible :"Comment tu peux m’faire ça ? C’est qui cette pouffe ? Une infirmière ?" Electrochoc  totale pour notre voisine, qui du jour au lendemain a fait preuve d’effort de maquillage même râté, histoire de récupérer… son homme (encore une expression que je déteste). Elle cumule notre Jennifer ; elle est pourtant tellement gentille et toujours là pour dépanner l’un d’entre nous : du coup, elle a les clefs d’une partie de la cage d’escalier car en période de vacances, elle s’occupe des fleurs, du courrier, de la fuite d’eau, de nourrir les bêtes… Et oui, parce que Jennifer en plus de ne pas montrer de signes d’épanouissement dans son travail et dans sa vie privée, ne peut pas se permettre de partir en vacances car n’en a pas les moyens. C’est en côtoyant les difficultés des autres qu’on se rend compte que finalement on est ultra privilégié.
Allez je m’arrête là pour cette fois. A venir : la famille catalogue, Mamie Zinzin, la famille dépassée, les occupants carte vermeil, la communauté portugaise, les ados qui s’tripotent, et j’en passe et des meilleurs !
Et comme dirait Pierre Perret :"Chacun voit midi à sa porte…et les trous dans les chaussettes du voisin". Désolée.


mardi 17 janvier 2017

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #18


Lundi : "FONDANTS MIJOTÉS"
Y a des mots, qui chez moi sont déclencheurs d’achats comme le "Cuisine Actuelle" du mois de février…
Mardi : VAS-Y FAIS COMME CHEZ TOI
Au cours d’une réunion, mon voisin aux apparences gendre idéal catégorie Cyrillus, perd tout sens commun et se met la main dans l’fute,  histoire de les replacer un p’tit coup.
Mercredi : PARIS C’EST MAGIQUE…
…Comme le regard de Watson quand il a pénétré (pour la première fois) à l’intérieur du parc des Princes et s’est retrouvé face à la pelouse du stade.
Jeudi : BOULETTE
J’assiste à une "web conference" nationale, micro fermé pour ma part, contrairement à un collègue d’Outre-Mer, ce qui permet aux 84 participants d’entendre : "tu veux un café ou un ti-punch ?"
Vendredi : SYNDICATS
Rien de pire pour te plomber le moral, qu’une réunion de 3 heures avec les syndicats.
Samedi : RABLES DE LAPIN AUX ABRICOTS ET À LA VANILLE
Dé/gueu/lasse !! Fade, dur, insipide et sans saveur, chuis vexée comme un pou !
Dimanche : COCON GOURMAND 
Ambiance thé, lecture écriture, un ou deux chocolats de-ci de-là (faut bien les finir) et la confection d’une galette avec Watson pour clôturer le week-end. J’aime.

samedi 14 janvier 2017

Décembre, l'heure du bilan


Pas de panique, je ne vais pas vous refaire l’article sur Noël. Je sais, ce billet arrive un peu tard, mais les vœux ont été priorisés. J’avais tout de même envie de vous proposer un rapide bilan sur ce mois, parce qu’il y a plusieurs choses qui m’ont bien plues et d’autres le contraire mais qui méritent d’être mentionnées.

Allez, on va commencer par l’évènement le plus désagréable, celui qui révolte, la disparition d’un copain de 47 ans après deux ans de lutte acharnée... On se retrouve tous le temps d’une messe, et ça fait du bien de se revoir, de partager des souvenirs, de se promettre de ne pas se perdre de vue car la vie peut être parfois décidemment trop courte… L’émotion était à la hauteur de la foule présente sur le parvis de l’église, c’est-à-dire immense. Et le recueillement de cette même foule à la sortie de  la cérémonie sur cette place, était un instant magique.

Bon, maintenant que j’ai bien plombé l’ambiance, on va pouvoir passer à autre chose.
Si on parlait de mes performances sportives ? Rappelez-vous en novembre, je m’étais fixée 2 sorties pour décembre à 10 km chacune ;  bein j’en ai fait qu’une et de 7 km. Bon ça va, c’est pas si grave ; la totalité du mois de décembre est par définition lourde de bouffe, parce qu’avant la Noël, tu gouttes les produits pour être sûr qu’ils soient bons ; alors finalement, j’ai bien fait de ne pas trop en faire, ça n’aurait servi à rien…
De toute façon, c’était dangereux de sortir durant ce mois, rapport à la pollution !!!
En fait, c’était le mois à rester chez soi, vu que la voiture était déconseillée et  les transports en commun, régulièrement en carafe dans une atmosphère bourrée de particules pas si élémentaires.
Enfin, ça ne m’a pas empêchée de me faire ma soirée filles de rigueur, qui m’a rassurée sur notre capacité commune à nous les mamans, de déclencher des crises d’hystérie à cause de nos enfants.
Sophie, tu ne m’en voudras pas de raconter qu’un matin, alors que tu étais particulièrement en retard à ton travail, tu t’étais, du bas des escaliers, mise à hurler à ta fille que tu l’attendais pour partir ; laquelle fille est apparue, en chemise de nuit le visage bouffi de sommeil, en te disant : "Mais Maman, t’as oublié je commence à 10 heures".
Et puis y’a aussi le cas de la maman totalement absorbée par sa journée de boulot qui réalise que sa fille est à moitié à poil, uniquement parce qu’elle a jeté un œil distrait dans le rétroviseur et qu’elle est obligée de ramener son adolescente en herbe à la maison, pour qu’elle s’habille correctement. T’as vu Sophie, j’ai évité de dire que c’était encore toi.
Pour ma part, les crises d’hystérie avec Watson ne sont déclenchés majoritairement, que par des faits liés à l’école ; j’ai d’ailleurs pris les devants en cette fin d’année et sollicité Mme Pavochko par l’intermédiaire du cahier de liaison : "Madame, jugez-vous nécessaire que nous programmions un rendez-vous ensemble pour faire un point sur le travail de Jean ?" Réponse le soir même : "Madame, je vous propose d’attendre le livret scolaire de janvier. A ce moment-là, si vous le souhaitez et si nécessaire, nous prendrons rendez-vous". "Si vous le souhaitez et si nécessaire", un cas d’école (si je puis dire) de l’action de botter en touche.
Je m’attendais à ce que nous ayons le livret scolaire avant les vacances ; et bien non et ce du fait de l’informatisation des données. Watson a donc échappé à l’épluchage des notes et des commentaires associés…Ce n’est que partie remise. Ca n’a pas l’air de le déranger plus que cela ; de toute évidence, les leçons de foot et de récré semblent prioritaires à toute autre leçon, ce qui a bien entendu donné lieu à de nouvelles  prises de becs entre lui et nous, pauvres parents. En toute objectivité je n’ai pas le souvenir que ma chère maman ait été obligée de me rappeler chaque week-end, la nécessité de ne pas attendre dimanche 18 heures pour faire mes leçons. Mais peut-être ai-je la mémoire courte….Tout cela est une histoire de responsabilisation et Waston semble encore faire preuve d’immaturité dans le domaine. Mais les choses sont peut-être en train de changer quand on voit le temps qu’il consacre enfin à son cochon d’inde et qu’il a d’ailleurs décidé de devenir coatch footbalistique pour cochon d’inde pour pouvoir diffuser sur U Tube les prouesses du "rat". Oubliez c’que j’ai dit sur la maturité…
Au chapitre Cuisine, décembre a été la crème de la crème avec pour le 31,  au menu STESER, homard à l’américaine et sans vouloir me vanter c’était une tuerie (juste). J’ai dû y passer 3 heures, ma cuisine en a pris un coup  et  des mots de Cambronne, il y en a eu (cf mon post "Mot à mot : cuisine") : quand tu casses les pinces de homard avec un marteau et que l’eau contenue gicle partout,  asperge la moitié de ta cuisine, les vitres, le plafond, ton pull parce qu’évidemment tu n’as pas mis de tablier, bein ça énerve. Le reste de l’élaboration n’a été qu’enchantement : légumes hachées qui reviennent dans le beurre, morceaux de homards qui prennent l’odeur du cognac, sauce qui s’installe progressivement et qui dégage ses arômes. Et quel bonheur de terminer l’année avec une recette qui  déchire et qui, il faut bien l’avouer, a rencontré un franc succès auprès de nos invités.
Côté actualité, notre président Gouda annonce officiellement qu’il ne se représentera pas, ce qui manifestement en a surpris plus d’un, vu la part médiatique inintéressante accordée au sujet. Rendez-vous compte, même son ami le plus proche qu’on appellera Emmental et qui était avec lui avant son passage télévisé, n’était pas au courant de ce scoop. Oh là là !!!
Notre Gouda, il a pris un coup de vieux avec ces 5 années au pouvoir et contrairement à la Mimolette, il ne s’est pas bonifié avec le temps. Alors il valait mieux qu’il parte, c’était une sage décision, sinon comme aurait pu lui dire Donald Trump dans son émission "The Apprentice" :  "You’re fired".
Autre news, qui fait froid dans le dos, c’est le camion fou de marché de Noël de Berlin qui bien sûr, nous remémore le 14 juillet de Nice. Au-delà de la colère que l’on peut ressentir vis-à-vis de la violence et de la lâcheté de ces attaques terroristes, ce qui m’a par ailleurs  interpellé, c’est de constater que pour Watson, l’acte attentat est intégré dans les faits quotidiens de violences pouvant survenir eu France ; c’est un évènement banal. C’est ce que j’appelle "la génération Attentat"...

Quant aux "peopleries", qui dit décembre, dit Miss France !! Je vous rassure, je ne regarde pas mais je me délecte toujours de mater l’annonce de la gagnante qui forcément transforme son sourire en une espèce de grimace mélangeant la surprise et l’émotion, cligne des yeux à la vitesse de la lumière pour chasser les larmes naissantes et se laisse poser sur son crâne ce truc qu’on appelle je crois diadème et qui fait rêver les filles. En tout cas, la Miss France en question, je l’ai entendu parler le lendemain et elle ne m’a pas paru avoir des particules d’intelligence… mais je dois être mauvaise langue, il paraît que ça m’arrive parfois.
Peopolerie toujours, La Princesse Leia est partie retrouver ses étoiles mais pour cette fois-ci, y faire la paix et non la guerre. George Michael fait partie du voyage…

Un mois particulièrement intense, on se les est bien pelés mais que de belles images de paysages gelés.
7 sur l’échelle de STESER.

Merci à  Gilles de "La chaumine" pour cette superbe photo

mardi 10 janvier 2017

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions)#17


Lundi : CHARLIE
Dernier jour de vacances et l’envie tonitruante de me consacrer à mon article de vœux 2017 : je crois que je suis inspirée...
Mardi : OUAIS C’EST ÇA BONNE ANNÉE !
Devoir présenter ses vœux à des collaborateurs qu’on ne peut pas saquer, décidemment j’exècre le politiquement correct.
Mercredi : DANS LES CHAUSSETTES
C’est ce qui s’appelle ne pas voir la frite et du coup, totale inefficacité au boulot . Y'a des jours sans. Et non je ne sais pas pourquoi !
Jeudi : ESPRIT DE SYNTHÈSE
Rester dans le bureau d’une collègue plus d’une heure au lieu des dix minutes annoncées parce qu’une idée en appelle une autre et qu’on peut plus l’arrêter, y'a vraiment des fois où j’admire mon capital patience mais peut-être est-ce dû au fait que je suis à bonne école…
Vendredi : FOIRE DU TRÔNE
Watson : "Maman ton ventre c’est un vrai parc d’attraction avec ses montagnes russes."
Samedi : "JE SUIS CHARLIE"
Là on parle de l’autre, de l’hebdo, et du souvenir que l’on en a tous…
Dimanche : ABRITEL
Séquence recherche de locations de baraques pour cet été ; et oui, si tu ne veux pas avoir que des taudis ou au contraire des palaces inabordables, c’est maintenant que ça se passe.



samedi 7 janvier 2017

"On vous souhaite tout le bonheur du monde" même si...


J’ai passé mon premier janvier en pyjama, l’œil bovin, le cheveu mou, à ne rien faire, si ce n’est me "balader" sur Facebook et parcourir les souhaits 2017, lire, grignoter n’importe quoi,  regarder la télé, dormir. Et j’ai aimé ça.
J’aurais pu enfiler ma running combi, me jeter dans le froid pour commencer la chasse aux bourrelets et jouer à "Gorilles STESER dans la brume".
Après une réflexion de très courte durée, je me suis dit que non ; halte à la résolution répétitive de chaque début d’année ; non pas que j’ai décidé de me laisser aller, mais je crois que CARPE DIEM restera pour 2017 mon objectif numéro 1.  
Je ne suis pas fan des nouvelles années, ni des 31 qui s’apparentent souvent à des fêtes forcées. Mais j’aime les St Sylvestre quand ils permettent de recevoir des gens qu’on aime, avec qui on est heureux de passer le dernier jour d’une année lourde et vivante à la fois.
Je ne suis pas très à l’aise avec les vœux non plus, dont la forme évolue mais le fond reste identique : des messages pleins de bienveillance et d’optimisme. Après la folie des SMS qui, pendant plusieurs 31, ont connu leurs heures de gloire et de saturation, place aux réseaux sociaux et leurs palettes de vœux, classiques ou atypiques:
- La photo de famille avec la phrase incrustée, où tout le monde il est beau.
- Des phrases chargées d’optimisme et de vie, construites avec des mots toniques et précieusement choisis : "Bonne année 2017 !  Qu’elle soit pétillante, festive et pleine de surprises et de succès."
- Les citations empruntées à des personnalités disparues mais dont le sens est toujours d’actualité : "Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns…" Jacques Brel.
- la photo festive du réveillon et de ses cotillons,
- Une phrase sublimée par la calligraphie de l’artiste,
- un feu d’artifices aux couleurs qui réchauffent,
- les vœux de nos marins et de nos astronautes qui  "jouent" autour du globe,
- la "Bonne année" tracée dans le sable d’une plage désertée.
Ça, c’est pour la partie émergée de l’iceberg des vœux ; celle où tu es sincère, joyeux, t’as envie de dire des trucs sympas aux gens que tu apprécies.
Et puis, il y a les vœux au sein de l’entreprise dans laquelle tu travailles ; je ne sais pas vous, mais je ne supporte pas le jour de rentrée qui suit le 1er janvier. Vous ne pouvez pas faire un pas sans prononcer devant chaque personne rencontrée des phrases du style : "Bonne année", ou  "Tous mes vœux", et/ou "la santé d’abord, oh oui la santé". Et généralement s’en suivent de navrantes banalités sur le fait que la santé ça prime sur tout. Ah bon ?
Bon à la limite ça, c’est le côté presque marrant de cette journée où l’objectif pourrait être de décerner la palme des vœux les plus originaux.
Mais quand il s’agit de souhaiter des vœux à un collaborateur que tu ne peux pas encadrer, bein là, ça se complique parce que tu ne peux pas faire autrement, c’est au supérieur hiérarchique de faire le premier pas ; ça fait partie des règles "du politiquement correct". Et alors quand le collaborateur en question sait que ça te coûte et te regarde avec un sourire narquois l’air de dire : «T’as pas l’choix ma grosse, c’est au chef de commencer, souhaite la moi cette bonne année », bein  tu finis par lui serrer la main et formuler ces putains de vœux ; mais tu croises les doigts de l’autre main derrière ton dos, comme si ça pouvait annuler quoi que ce soit (limite tu fais un doigt). Encore un collaborateur qu’il faudra que je vous conte. Ça n’est pas Didier mais c’est du puissant également (cf "Working girl l'école du management")
Revenons-en aux vœux des réseaux sociaux. J’ai lu avec attention toutes ces manifestations de souhaits optimistes mais je ne peux m’empêcher de penser :
- à la disparition ou l’absence d’un proche, qui reste inconsolable,
- à la maladie qui rôde autour d’un être cher, tel un rapace autour de sa proie,
- aux victimes des attentats, des guerres, des accidents de la vie,
- aux victimes des victimes, celles qui restent et qui souffrent,
- à ceux qui luttent contre quelque chose, contre quelqu’un ou eux-mêmes.
Je pense ensuite à mon entourage, et j’imagine un souhait pour chacun, un souhait finalement unique, celui d’avoir la FORCE :
- De supporter l’absence.
- De sentir la présence invisible qui questionne et rassure.
- D’accepter de vieillir tout en restant vaillant.
- D’apprivoiser la douleur pour qu’elle soit acceptable.
- De savoir lâcher prise et d’oser sans retenue.
- D’exprimer ce qu’on est, ce qu’on sent, ce qu’on veut.
- De trouver les mots qu’il faut pour apaiser les conflits.
- De ne pas trop donner pour mieux se préserver.
- De mettre fin à la solitude quand elle enferme et détruit.
- De réussir à vivre sans, ou devoir vivre avec.
- De garder de l’espoir même quand tout semble noir.
- De croire en sa valeur, en ses capacités.
- De découvrir chaque jour ce qu’il y a de nouveau.
- De rester positif en cas de négatif.
- De voir, toucher, sentir, et dire sans retenue.
- De ne pas se blaser de ce qui nous entoure.
- De ne pas avoir peur de ce qu’on ne connait pas.
- De profiter des siens, de construire des projets.
- De rester en contact en cas d’éloignement.
- De fêter toute victoire quel que soit le combat.
- De construire chaque jour son cocon de bien-être.
Pour terminer, je vous livre la plus belle des phrases de vœux que j’ai lue sur Facebook et que j’aimerais un jour, avoir le talent de rédiger :"Je vous souhaite de vous glisser dans les interstices, de passer entre les gouttes, de vous faufiler ; et puis quand vous vous sentirez prêts, d’affronter, de lever la tête, de marcher au milieu de la route, de vivre une année secrète et éclatante, inattendue ; j’espère votre enthousiasme, j’attends votre rayonnement." Edouard Baer.