vendredi 19 septembre 2025

"Out of Robert" ou "Robert le Magnifique"



On ne va pas se mentir, le prénom Robert en France a un côté has-been franchouillard qui ne vend pas du rêve érotique. Personnellement, je ne connais que deux "Robert" dans mon entourage proche et ils sont tous deux coincés, non pas dans mon soutien gorge (désolée), mais dans ma bibliothèque : Robert le dictionnaire et Robert Bidochon….A contrario, ce même prénom outre Atlantique est dans de nombreux cas, porté par une gente masculine possédant d’indéniables critères de séduction qui font parfois buguer les femmes un peu quinqua comme moi : Robert Wagner, Robert de Niro, Robert Redford.  

J’ai découvert Robert Redford en 1985, l’année de mes 15 ans et de la sortie du film Out of Africa. Je n’aurais jamais imaginé qu’une scène de shampooing puisse faire autant mousser… Et pourtant, lorsque Robert (dit "Denys"), au bord de la rivière verse précautionneusement de l’eau sur les cheveux de Meryl Streep, je sais que nous sommes des milliers à nous être imaginées dégager sans vergogne l’actrice de sa chaise, pour y prendre sa place : Meryl ou pas, même combat. 

On ressent puissamment le bien-être procuré par le massage du cuir chevelu qu’il pratique de ses mains forcément délicates puis la sensation rafraîchissante de l’eau ;  surtout après une journée banale, à gambader dans la brousse, faire écouter du Mozart à des singes, se payer une virée en avion privatisé et manger dans des couverts en porcelaine au beau milieu de la savane, en buvant du bon vin. Quel film ! J’ai dû le regarder une bonne demie douzaine de fois et il me fait toujours autant d’effet. En apprenant que France Télévisions le diffusait, je suis rentrée plus que fissa d’un dîner, pour ne pas manquer le shampouinage et l’après shampouinage … 

Dans ses films et dans ses interviews, Robert avait le chic pour nous aimanter de son regard aussi profond qu’un puit sans fond. 

En 1998, Dans L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, incarnant le rôle d’un dresseur, il est au comble de son potentiel de séduction : le simple port d’une tenue tout en jean, suffit à le rendre irrésistible et ce n’est pas Kristin Scott Thomas qui dira le contraire. Elle dût, "la pauvre", s’y coller lors de la scène où ces deux acteurs mythiques partagent une danse fusionnelle,  durant laquelle il aurait été impossible de glisser entre leurs deux corps soudés, ne serait-ce qu’une feuille de papier toilette. 

Et si l’on m’avait fait la "Proposition Indécente" de me réincarner en cheval, ne serait-ce que pouvoir bénéficier de ses murmures à mon oreille, je l’aurais accepté sans la moindre hésitation.


Robert Redford faisait indéniablement partie "Des gens pas comme les autres", un homme dont la présence dans ses films crevait plus que l’écran : il dégageait un côté rassurant tout en étant intimidant. C’était un condensé de beauté typique américaine, aux contours un peu carrés et qui faisaient craquer. 

Mais comme le disait Meryl Streep dans sa dernière réplique de Out of Africa : "il ne fut pas à nous, il ne fut pas à moi". La star hollywoodienne est à présent chez elle, au milieu des étoiles. 

1 commentaire:

  1. merci pour ce kiff de lecture du matin Charlie, sur un si beau sujet d’écriture❤️🌺

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