Allez c’est la rentrée, le temps des bonnes résolutions, la première étant de dépoussiérer ce blog laissé à l’abandon pendant plus de deux ans. Honte à moi qui suis passée du coup, dans la partie plus proche de la cinquantaine que de la quarantaine.
Et non je n’ai même pas d’excuse à donner, si ce n’est certains évènements tels des attentats, des disparitions injustes et douloureuses, des remises en question, qui ont provoqué chez moi une période de vide intersidérale et sidérante d’inspiration.
Mais en cette période de rentrée, après des vacances exquises, j’ai la tête qui bourdonne, des idées qui foisonnent et l’envie dévorante de m’y remettre.
Laissez-moi vous dire deux mots sur ces trois semaines de pur bonheur, même si j’ai lu récemment que « le bonheur ne se raconte pas mais se vit » ; chuis pas tout à fait d’accord surtout quand on est comme moi pas forcément très douée en extériorisation ; je m’explique : y a des gens qui, quand ils sont contents, ils en font des caisses mais au moins ça fait plaisir à voir (la grande tige de M6 par exemple qui passe son temps à relooker des cas désespérés).
Bref, je voudrais profiter de ce billet puisque tel est le nom consacré, pour manifester mon enthousiasme d’avoir profité au maximum de ces vacances grâce à ces nombreux moments passés en famille et en présence d’amis tellement chers : retrouvailles, rosé, cris des enfants dans la piscine, rosé, secrets de femmes, raclettes (oui j’ai bien dit raclette), fous rires, rosé, découvertes touristiques, barbec, fêtes d’anniversaires, rosé, nuit à la belle étoile, balades, baignades au soleil couchant, tous ces ingrédients réunis pour concocter de merveilleux souvenirs et aborder cette rentrée en toute sérénité.
J't’en foutrais d’la sérénité ! Quand t’es juilletiste, tu te tapes en fait deux rentrées et une multitude de contrariétés.
La première rentrée, c’est celle à ton retour de congés, début août donc ; ok je sais c’est pas une vrai rentrée, y a rien à faire au boulot mais tu arrives plus tôt parce que ça circule bien, mais t’as moins de boulot donc à quoi ça sert d’arriver plus tôt ?!!! Alors, pour éviter les menus pourris de la cantine d’été, tu dis à Collègue « Allez, on va au restau » ! Mais à part le chinois, y en a pas un d’ouvert ; et personnellement, le pâté impérial sous 40 degrés, c’est juste ingérable (je reviendrais prochainement sur l’expression « juste » qu’on fout à toutes les sauces et qui me rend dingue mais, si j’veux rester dans l’coup, chuis bien obligée de l’utiliser).
Donc vu que le boulot est également en congés en août, tu rentres chez toi en proposant à ton « marai » de te faire un restau (parce que tu n’as pas encore bien capté le concept de la fermeture annuelle en août du restau). Tu te dis que c’est l’occasion, le mouflet est chez les grands-parents pour 15 jours et tu rêves de faire LE restau 4 étoiles de la bourgade ; dans ton c… LE restau étoilé, lui et ses étoiles se sont fait la malle. Bein qu’est c’qui reste, la téloche ?? Dans ta face, sauf si tu es adepte des immortels Terrence Hill et Bud Spencer ou Fernandel dont les cheveux gominés auraient pu servir à L’Oréal pour le lancement de son produit phare Studiohuile.
Mais revenons au juilletiste : il va plus vite au boulot, peut pas aller au restau, se tape la douche du matin à l’eau froide ; hé oui, en août c’est bien connu, si y a des travaux à faire dans la copropriété , autant les programmer en août y a plus personne, sauf ces rares cons de juilletistes !!
Pour te convaincre, tu te dis qu’une bonne douche froide, ça raffermit les chairs. Au bout du deuxième jour de « raffermage » de chair, tu fais chauffer ton eau dans une casserole pour te laver, tu te prends pour Laura Ingalls et tu pars au boulot. T’as décidé de prendre les transports en commun en te disant que ce sera supportable vu qu’ils sont tous en vacances. Bein oui, ils sont tellement en vacances que la ligne RER est fermée jusqu’au 31 août…
Tu profites de l’absence de ton fils pour faire le ménage dans sa chambre et faire un tri vertical ; en d’autres termes jeter tout ce qui ne sert à rien, les bouts de gommes, les jouets cassés et bien sûr les cadeaux Quick ou Mac Do qu’il a en double ou triple exemplaire.
Et puis tu récupères ton fils après 15 jours chez ses grands-parents ; pendant la première journée, il frise la perfection ; il est gentil, veut des câlins, te parle bien, bref le monde de « La petite maison dans prairie. » (oui je sais, encore elle mais elle m’a marquée et vous aussi d’ailleurs).
Et puis arrive la veille de la deuxième rentrée, celle où vraiment, va falloir arrêter le rosé ; à la première rentrée, c’était mission impossible : tous les zamis bienveillants aoûtiens postant des photos idylliques de leurs vacances et breuvages en tout genre, il n’est pas concevable de ne pas les accompagner par la pensée… avec du rosé.
La veille de la rentrée mercredi donc, tu prends un jour de congé, pour être aux côtés de Watson et faire les derniers achats comme lui acheter le Eastpak, le sac à l’Est quoi, qui racornit tous les documents ou livres qu’il contient ; et ouais tu débourses 60 euros pour bousiller en deux temps trois mouvements le matériel scolaire. En plus, t’en prends pour 3 ans car ce con de sac est increvable.
Mais revenons à notre veille de rentrée : ce cher enfant a choisi ce jour pour déclencher un coup de chaleur dès 4 heures du matin, et se déplacer accompagné de sa bassine tout le reste de la journée. Comme c’est dommage, on ne va pas pouvoir aller acheter ton Eastpak ; pas grave ton Tan’s de l’année dernière est un dur à « cuir » (jeu de mot maître Cappello)
C’est en fin de journée que les classes sont affichées ; ne supportant pas de me retrouver agglutinée devant les panneaux d’affichage avec toutes «les mamans calmes » (Merci Madame Foresti), je prie pour qu’une maman d’école me sms le verdict. Ca y est, le sms est tombé : et oui Watson, tu as la chance d’avoir la maîtresse la bien nommée Mme Pavochko (nom d’emprunt bien entendu, vous l’aurez deviné).
Mme Pavochko, la maîtresse que tous les enfants détestent parce qu’elle est « cro » sévère. Je les entends d’ici les mamans d’écoles « Watson a Mme Pavochko !!????, oh le pauvre, ça va pas être facile pour lui. Il parait qu’elle est vraiment détestable et que blablablabla… »
Sauf que, en tant que maman parfois dépassée par l’impertinence grandissante de mon fils, je suis presque rassurée de savoir Minimoi chez la mère Pavochko ; on aura peut-être l’occasion d’en reparler…
Enfin le jour J est arrivé : la nuit a fait son travail réparateur : Watson dès 5h30 du matin est en pleine forme et engloutit un double petite déjeuner pour compenser les quelques bassines de la veille.
Je n’assisterai pas à sa rentrée. Et oui, les temps ont changé, Watson ne veut surtout pas être accompagné.
Alors je pars au bureau : tiens la nationale est bouchée ? Ne serait-ce pas la rentrée ?
Je mets plus de 20 à minutes à m’garer. Je dirais même plus on dirait qu’c’est la rentrée !!
Je ne décolle pas de mon bureau et exténuée en fin de journée récupère ma voiture…avec un PV.
Y a plus de doute, même les cons sont rentrés.
Allez, soyez forts et « bonne » rentrée à tous…
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