samedi 5 novembre 2016

Et oui, t'as plus 20 ans Charlie

Dans un post récent intitulé "ça m’énerve", je vous ai fait part de quelques sujets d’irritation intense. Comme je l’expliquais en introduction, j’ai le sentiment que les années passant, le potentiel de tolépatience (contraction de tolérance/patience) s’estompe gentiment mais sûrement. Je vous propose donc de vous lister ci-après quelques indices qui peuvent vous aider à prendre conscience que vous n’êtes plus de la première fraîcheur parce que l’on a tendance à l'ignorer et que jeune, on aimerait bien le rester.
Les cernes sous les yeux
Personnellement plus ça va, plus j’ai des valoches Samsonite noire qui manifestement sont loin de passer inaperçues. Du coup j’ai régulièrement droit le matin en arrivant au boulot à : "Salut Charlie : ouhhhhhhhhhhh ben dis-donc, ça a pas l’air d’aller aujourd’hui, t’as l’air épuisé, t’es malade ?"
Moi : "non non pas du tout, au contraire je vais très bien."
-"Et bein, t’as vraiment une sale gueule pourtant !"
Alors là moi, perso, ça me fout en rogne total ; du coup, je fonce aux chiottes avec mon stylo magique (Touch Eclat de Dior), histoire de clarifier le regard pour éviter de ressembler à Jeanne Mas(se).
La vue qui chute
Restons dans la partie regard. Ca fait deux fois que je vais chez l’ophtalmo, qu’il me prescrit des verres progressifs mais que moi, je ne progresse pas dans le domaine. J’y arrive pas c’est plus fort que moi ; je fuis, je refuse. Alors tous les matins, je suis comme le moteur d’une vieille voiture, faut que mes yeux chauffent avant de voir clairement les choses. Bon j’avoue, je triche aussi : sur mon portable, j’ai grossi la police des sms depuis peu.
Et je suis prête à écrire à "50 millions de consommateurs" pour dénoncer les modes d’emplois  ou les conseils de préparation sur les plats cuisinés écrits en police -10. Nan mais sans déconner !!
La peau flétrie
Prenez votre bras, mettez-le en l’air, tapotez le triceps ; si ce dernier a des allures de gelée anglaise, vous êtes en phase de défraîchissement.
Si au niveau du ventre, des fesses, des seins, vous auriez besoin de tendeurs, vous savez les trucs qui vous permettaient de faire tenir votre serviette de bain sur le porte bagages de vos vélos quand vous étiez jeunes et joli(e)s…vous êtes également concernés par cette phase. C’est aussi vrai pour vous les mecs ; vous aussi vous vous affaissez et vous vous dégarnissez ; j’avoue que parfois, j’aimerais bien aussi me dégarnir mais pas forcément du même endroit…classe, frais, élégant ; tout moi quoi.
Les Accouphènes
Avant d’être concernée, j'avais déjà entendu parler de ce phénomène que je rangeais dans la catégorie des désagréments psychosomatiques des grabataires ; des sifflements dans les oreilles, nan mais allo quoi  !! C'est dans la tête que ça se passe !! Et bein non, ça touche aussi les quadra comme moi et c'est bien dommage parce que le silence est précieux car il s'écoute comme n'importe quel son;  il est bienfaiteur, réparateur et paradoxalement enchanteur : je comprends mieux l’expression : "le silence est d'or".
En même temps, je remercie mon entourage familial qui m’aide au quotidien à surmonter ce sifflement : en effet, Sherlock et Watson "blabloutent" en permanence, ce qui fait du silence une donnée que je ne côtoie que rarement, quand tout le monde dort par exemple.
Cheveux qui blanchissent
Et oui, ce sont généralement les tempes qui se font remarquer les premières. Chez les hommes, ça peut augmenter leur capital séduction. Chez les femmes, laisse tomber si c’est qu’au niveau des tempes que ça se situe, ça fait limite négligé ; alors toi, femme des années 2016, tu banques plus de 100 euros tous les 2, 3 mois pour un peu de teinture qui pue et qui gratte quand on te la tartine.
J’ai dû changer récemment de coiffeuse qui avait pourtant su trouver la couleur qui me plaisait ; elle n’était plus étanche (pas ma couleur, la coiffeuse ; j’avais  parlé de sa personnalité dans mon post "Le salon de coiffure un sujet épineux tiré par les cheveux') ; bref la dernière fois qu’elle m’a coiffée, dans un état secondé par les psychotropes ou boissons alcoolisées, elle s’est pétée la tronche de son tabouret ; je me demande encore comment ce jour-là, je ne suis pas ressortie la boule à zéro avec une crête, tellement son coup de ciseaux était loin d’être précis. Depuis, je suis teintée par une nouvelle coiffeuse et force est de constater que y a peut-être plus de cheveux blancs mais que la couleur orangeasse pétasse ne me satisfait guère mais si Halloween est dans l’coin.
Système nerveux
Au-delà des bouffées d’énervement sans queue ni tête, il est un phénomène nouveau particulièrement agaçant ; celui de prononcer un mot pour un autre ; exemple véridique : "le 11 novembre est un  jour fermier… ".
Et puis pour compléter le tableau, y a aussi les choses qu’on oublie, les noms des personnes, les choses qu’on a sur le bout de la langue mais y a tellement de choses qui sont sur ce put… bout de langue, que ça déborde de partout et que c’est peut-être pour cela que certains d’entre nous postillonnons plus qu’avant…
Le degré d’exigence
Vous vous souvenez de l’époque où on dînait au débotté les uns chez les autres ; chacun apportait un truc et généralement on se faisait des pâtes ou des pâtes (éventuellement une pizza) avec un vin quelconque. L’important c’était de se retrouver, le reste était bien secondaire. Toute ce qu’on en est aujourd’hui, on aime bien quand c’est planifié,  on a envie de convivialité haute de gamme c’est à dire de bien bouffer, de se faire plaisir (Fuck le cholestérol)  avec les vins qu’il faut pour accompagner. Et c’est même d’ailleurs parfois surprenant de voir combien le maître de maison s’énerve si le vin qu’il a sorti est bouchonné. Il y a quelques années, la bouteille aurait quand même été bue…Oui mais ça, c’était avant.
Le capital patience
Il parait que c’était une de mes grande qualité ; je dis bien "c’était" car j’ai pleins d’exemples qui me viennent en tête et qui aujourd’hui démontrent le contraire :
- Quand le feu est vert et que le mec devant moi ne l’a pas vu.
- Quand une personne devant toi marche tout doucement au milieu de la rue.
- Quand la personne à la caisse d’un supermarché prend son temps pour ranger ses courses et payer (cf mon post "ça m’énerve").
- Quand on te raconte une histoire pour la énième fois : alors moi, personnellement, ça m’arrive assez souvent car mon "marai" a depuis que je le connais, une légère tendance à se répéter (et ceux qui le connaissent peuvent en témoigner). Au début de notre histoire, je l’écoutais religieusement et j’enchainais sans broncher 6 ou 7 versions finalement identiques de l’histoire ; je buvais ses répétitions. A présent, je suis bien obligée d’avouer que j’ai légèrement changé d’attitude ; je le regarde d’un air neutre, lui coupe le sifflet dès la redite en lui signifiant qu’il me l’a déjà racontée et je quitte la pièce.
 
Allez, j'vais m’arrêter là pour cette fois ; ma liste n’est malheureusement pas exhaustive ; j’aurais pu parler de la résistance à la fiesta patata, que quand tu te couches à pas d’heure, tu mets trois jours pour t’en remettre, j’aurais pu parler de la sagesse que je n’ai pas encore mais qui, parait-il, s’acquièrt avec les années, au détriment de l’insouciance qui vacille à ses côtés.
Gardons-en pour plus tard, et puis faut que je vous laisse, mon infusion va r’froidir.








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