Dans un post récent
intitulé "ça m’énerve", je vous ai fait part de quelques
sujets d’irritation intense. Comme je l’expliquais en introduction, j’ai le
sentiment que les années passant, le potentiel de tolépatience (contraction de tolérance/patience)
s’estompe gentiment mais sûrement. Je vous propose donc de vous lister ci-après
quelques indices qui peuvent vous aider à prendre conscience que
vous n’êtes plus de la première fraîcheur parce que l’on a tendance à l'ignorer et que jeune, on aimerait bien le rester.
Les
cernes sous les yeux
Personnellement plus ça va, plus j’ai des valoches
Samsonite noire qui manifestement sont loin de passer inaperçues. Du coup j’ai
régulièrement droit le matin en arrivant au boulot à : "Salut
Charlie : ouhhhhhhhhhhh ben dis-donc, ça a pas l’air d’aller aujourd’hui,
t’as l’air épuisé, t’es malade ?"
Moi : "non non
pas du tout, au contraire je vais très bien."
-"Et bein,
t’as vraiment une sale gueule pourtant !"
Alors là moi, perso,
ça me fout en rogne total ; du coup, je fonce aux chiottes
avec mon stylo magique (Touch Eclat de Dior), histoire de clarifier le regard
pour éviter de ressembler à Jeanne Mas(se).
La
vue qui chute
Restons dans la
partie regard. Ca fait deux fois que je vais chez l’ophtalmo, qu’il me prescrit
des verres progressifs mais que moi, je ne progresse pas dans le domaine.
J’y arrive pas c’est plus fort que moi ; je fuis, je refuse. Alors tous
les matins, je suis comme le moteur d’une vieille voiture, faut que mes yeux
chauffent avant de voir clairement les choses. Bon j’avoue, je triche aussi :
sur mon portable, j’ai grossi la police des sms depuis peu.
Et je suis prête à
écrire à "50 millions de consommateurs" pour dénoncer les modes d’emplois ou les
conseils de préparation sur les plats cuisinés écrits en police -10. Nan mais sans déconner !!
La
peau flétrie
Prenez votre bras,
mettez-le en l’air, tapotez le triceps ; si ce dernier a des allures de
gelée anglaise, vous êtes en phase de défraîchissement.
Si
au niveau du ventre, des fesses, des seins, vous auriez besoin de tendeurs, vous
savez les trucs qui vous permettaient de faire tenir votre serviette de bain
sur le porte bagages de vos vélos quand vous étiez jeunes et joli(e)s…vous êtes
également concernés par cette phase. C’est aussi vrai pour vous les mecs ;
vous aussi vous vous affaissez et vous vous dégarnissez ; j’avoue que
parfois, j’aimerais bien aussi me dégarnir mais pas forcément du même
endroit…classe, frais, élégant ; tout moi quoi.
Les
Accouphènes
Avant d’être concernée, j'avais déjà entendu parler de ce phénomène que je rangeais dans la catégorie des désagréments
psychosomatiques des grabataires ; des sifflements dans les oreilles, nan mais
allo quoi !! C'est dans la tête que ça
se passe !! Et bein non, ça touche aussi les quadra comme moi et c'est bien
dommage parce que le silence est précieux car il s'écoute comme
n'importe quel son; il est bienfaiteur, réparateur et paradoxalement
enchanteur : je comprends mieux l’expression : "le silence est d'or".
En même temps, je
remercie mon entourage familial qui m’aide au quotidien à surmonter ce
sifflement : en effet, Sherlock et Watson "blabloutent" en
permanence, ce qui fait du silence une donnée que je ne côtoie que rarement,
quand tout le monde dort par exemple.
Cheveux qui
blanchissent
Et oui, ce
sont généralement les tempes qui se font remarquer les premières. Chez les hommes,
ça peut augmenter leur capital séduction. Chez les femmes, laisse tomber si
c’est qu’au niveau des tempes que ça se situe, ça fait limite négligé ; alors
toi, femme des années 2016, tu banques plus de 100 euros tous les 2, 3 mois pour
un peu de teinture qui pue et qui gratte quand on te la tartine.
J’ai dû changer récemment de coiffeuse qui avait pourtant
su trouver la couleur qui me plaisait ; elle n’était plus étanche (pas ma
couleur, la coiffeuse ; j’avais
parlé de sa personnalité dans mon post "Le salon de coiffure un sujet
épineux tiré par les cheveux') ; bref la dernière fois qu’elle m’a coiffée,
dans un état secondé par les psychotropes ou boissons alcoolisées, elle s’est
pétée la tronche de son tabouret ; je me demande encore comment ce jour-là,
je ne suis pas ressortie la boule à zéro avec une crête, tellement son coup de
ciseaux était loin d’être précis. Depuis, je suis teintée par une nouvelle
coiffeuse et force est de constater que y a peut-être plus de cheveux blancs
mais que la couleur orangeasse pétasse ne me satisfait guère mais si Halloween
est dans l’coin.
Système
nerveux
Au-delà des bouffées d’énervement sans queue ni tête, il
est un phénomène nouveau particulièrement agaçant ; celui de prononcer un
mot pour un autre ; exemple véridique : "le 11 novembre
est un jour fermier… ".
Et puis pour compléter le
tableau, y a aussi les choses qu’on oublie, les noms des personnes, les choses qu’on a sur le bout de la langue mais y
a tellement de choses qui sont sur
ce put… bout de langue, que ça déborde de partout et que c’est peut-être pour
cela que certains d’entre nous postillonnons plus qu’avant…
Le degré d’exigence
Vous vous souvenez de l’époque où on dînait au débotté les
uns chez les autres ; chacun apportait un truc et généralement on se
faisait des pâtes ou des pâtes (éventuellement une pizza) avec un vin
quelconque. L’important c’était de se retrouver, le reste était bien
secondaire. Toute ce qu’on en est aujourd’hui, on aime bien quand c’est
planifié, on a envie de convivialité
haute de gamme c’est à dire de bien bouffer, de se faire plaisir (Fuck le
cholestérol) avec les vins qu’il faut
pour accompagner. Et c’est même d’ailleurs parfois surprenant de voir combien
le maître de maison s’énerve si le vin qu’il a sorti est bouchonné. Il y a
quelques années, la bouteille aurait quand même été bue…Oui mais ça, c’était
avant.
Le capital patience
Il parait que c’était une de mes grande qualité ; je
dis bien "c’était" car j’ai pleins d’exemples qui me viennent en tête
et qui aujourd’hui démontrent le contraire :
- Quand le
feu est vert et que le mec devant moi ne l’a pas vu.
- Quand une
personne devant toi marche tout doucement au milieu de la rue.
- Quand la
personne à la caisse d’un supermarché prend son temps pour ranger ses courses
et payer (cf mon post "ça m’énerve").
- Quand on te
raconte une histoire pour la énième fois : alors moi, personnellement, ça
m’arrive assez souvent car mon "marai" a depuis que je le connais, une légère
tendance à se répéter (et ceux qui le connaissent peuvent en témoigner). Au
début de notre histoire, je l’écoutais religieusement et j’enchainais sans
broncher 6 ou 7 versions finalement identiques de l’histoire ; je buvais
ses répétitions. A présent, je suis bien obligée d’avouer que j’ai légèrement
changé d’attitude ; je le regarde d’un air neutre, lui coupe le sifflet dès
la redite en lui signifiant qu’il me l’a déjà racontée et je quitte la pièce.
Allez, j'vais m’arrêter là pour cette fois ; ma liste n’est
malheureusement pas exhaustive ; j’aurais pu parler de la résistance à la fiesta
patata, que quand tu te couches à pas d’heure, tu mets trois jours pour t’en
remettre, j’aurais pu parler de la sagesse que je n’ai pas encore mais qui,
parait-il, s’acquièrt avec les années, au détriment de l’insouciance qui vacille
à ses côtés.
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