Impossible étant donné l’époque, de ne
pas produire un billet forcément doux sur Noël ou plus précisément,
sur la période avant/pendant et après qui caractérise cet évènement.
Tous les ans c’est la même
musique ; dès novembre, je suis pleine de bonnes résolutions motivées dès
le mois d’octobre par les jouets plus ou moins intelligents qui envahissent les écrans publicitaires. Non
seulement les idées cadeaux pullulent mais les présentateurs multiples et variés nous
gavent de leurs expressions à coup de "Magie ou de l’esprit de
Noël", prononcées langoureusement ce qui a le don de m’énerver. Tu parles
d’une magie ! Y'a toujours des évènements qui nous ramènent à la dure
réalité de la vie : des disparitions récentes, des absences
irremplaçables, des guerres, des attentats, des évènements climatiques
meurtriers à croire d’ailleurs que durant cette période, tous ces types
d’évènements nous offusquent plus qu’en temps normal...
Mais revenons-en à cette fameuse magie
de Noël : les opérateurs téléphoniques se délectent des SMS à rallonge que
l’on peut échanger sur les différentes idées de cadeaux que l’on partage sans
retenue ; et du coup, quel merdier de chercher dans les divers SMS celui qui regorge de références ultra précises du ou des cadeaux à
choisir ; et forcément, ça fait partie du jeu (de Noël) certains présents
seront en rupture de stock et forceront l’acheteur à se triturer les méninges
pour effectuer un remplacement satisfaisant. L’acheteur paresseux n’hésitera
pas à faire appel à son "Amazon" toujours très persuasive quant à sa capacité à
livrer avant le jour en question. Foutaises, j’en ai fait les frais du cadeau
qui arrive le 27 décembre à 400 km du destinataire…
La fameuse magie de Noël, c’est
également les décorations extérieures pour lesquelles j’ai une tolérance proche
du néant : oui bien sûr, Paris et ses grands magasins sont absolument
féériques ; c’est beau, créatif et les yeux des enfants qui sortent des
orbites nous enchantent et anesthésient toute pensée négative.
Mais que dire de la couronne souvent
sinistre et moche clouée aux portes des appartements ? Que penser du fameux mannequin
Père Noël escaladant le balcon du voisin ? Comment s’extasier devant la
maigre guirlande de lumière accrochée pour l’occasion au lampadaire du coin et
sensée rendre l’avenue moins sinistre qu’à l’accoutumée ? Mais tu n’es pas la cible Charlie !!
Alors arrête ta morosité et laisse les enfants rêver, profiter de cette
ambiance illuminée. Et puis tu dois bien l’avouer, l’excitation de Watson fait
plaisir à voir, te rappelle ton enfance et ces instants enchanteurs, d’attente
impatiente du jour où les papiers
cadeaux déchirés avec hargne, envahissent le salon.
A propos de papier cadeaux, tous les ans
je me fais avoir : je me retrouve le jour J, à procéder à l’emballage
d’une vingtaine de paquets aux tailles diverses et variées ; je suis
obligée de taxer Moman d’un rouleau de papier qu’elle a soigneusement prévu à
cet effet : et alors là, commence le cirque du scotch qu’on n'arrive pas à
découper et qui se plie malencontreusement avant même qu’il ait touché sa
cible. Je déteste emballer les cadeaux, je suis nulle et j’admire ma chère
belle-sœur qui conditionne majestueusement chaque objet destiné. Chez moi, je
cultive l’emballage en mode grossier : ça se froisse, c’est moche, ça se
déchire ; ou pire, il me manque un centimètre d’emballage et je suis obligée
de souder avec des chutes de papier des précédents cadeaux… Fort Heureusement pour
moi, l’indulgence de Noël est parmi nous.
Et puis pour certains d’entre nous, c’est le chargement de la voiture à
destination du lieu de Noël, situé dans la province natale. Ce n’est plus une
voiture mais une véritable hotte et à l’heure des péages, on compare nos
chargements et les cadeaux dépassant, à l'allée comme au retour.
Et dire que tous ces cadeaux vont
irrémédiablement se retrouver aux pieds de nos sapins. On en parle des
sapins ? Norman ou pas Norman ? Avec ou sans odeur ? Qui gardent
leurs épines ou qui parsèment presque trop rapidement le sol de nos
salons ? Non je ne parlerais pas des sapins en plastique qui passent 360
jours dans un carton en cave et qui ressortent pour l’occasion avec les
marques des plis plus prononcés d’année en année. Je connais le même sapin
chez mes beaux- parents depuis maintenant plus de vingt ans et tous les ans, je
souffre de voir ressurgir ce concentré de plastique qui manifestement consititue un ravissement pour les chats.
On appréhende un peu des repas à
répétition qui risquent de malmener nos foies pas encore gras. Et puis en même
temps, on se réjouit des multiples moments que l’on va partager…ensemble.
Le séjour n’est qu’une succession
d’apéritifs, déjeuners, dîners et de nuits plus ou moins agitées. Pourquoi nuits
agitées ? Parce qu’on est ensemble et que, qui dit together, dit que l’on
partage tout ; et que dans ces cas-là, les nuits sont parfois ponctuées de
réveils intempestifs et de pleures
inexpliqués. Mais ça n’est pas grave grâce à cette fameuse…magie de Noël
qui nous transporte, qui efface la fatigue et nous permet de savourer malgré
tout, chaque instant festif.
Les repas se succèdent à la même vitesse
que l’ouverture des cadeaux. On assiste parfois à un entremêlage de cadeaux : quoi est pour qui ?
Et oui, les cadeaux emballés ont quelquefois du mal à retrouver leur destinataire
parce qu’on a malencontreusement oublié d’identifier le récepteur…
Notre foie nous étonne car malgré les
agapes à répétition, il résiste et apprécie la succession des mets cuisinés. Jusqu’au
point de non-retour ou lors des dernières soirées partagées, il réclame de l’eau
et de simples crudités.
Il est temps de rentrer, de reprendre une
vie normale avant le dernier coup de "grasse", celui du 31.
La parenthèse a permis d’oublier toute
activité professionnelle : la magie de Noël ? Les programmes télévisés ne sont plus que
bêtisiers, téléfilms américains saupoudrés de neige que l’on ne verra point.
La toile de Facebook se colore de photos
de Noël, de paysages de vacances hivernales, de couchés de soleils surprenants
et envoutants, de témoignages festifs.
La vie reprend son cours : les
emails reçus dès le 26 décembre se font désobligeants : "Weight
Watcher le programme pour atteindre vos objectifs », « Montignac
perdez jusqu’à 12 kilos en 12 semaines".
Mais tout cela n’est pas bien grave, on
ne peut pas dire qu’on en n’a pas profité. Quelques jours chez nous, entre nous,
pour savourer nos cadeaux, prendre le temps de tout.
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